L’original en plâtre de la statue date de 1920. Il s’agit de « La Gloire », de Bartholomé, élève de Rodin. Cette statue est coiffée d’une couronne de laurier, tenant dans sa main droite une autre couronne de laurier. Le socle accueille sur chacune de ses faces une plaque avec le nom des victimes des guerres. Le plan du monument avait été signé le 15 janvier 1921 par André Ventre, architecte à Paris. L’entourage du monument et l’entrée du square ont été conçus en 1924 par André Guillon, architecte bien connu des Angériens.
Le square qui entoure le monument aux morts est baptisé square Jacques-Carissan. Robert Bernard, un passionné d’histoire locale, s’est intéressé à ce personnage décédé en 1914. « Aucun square angérien n’a vu défiler autant d’hommes et de femmes en uniforme ou portant écharpes tricolores, entendu retentir « La Marseillaise » et vu les drapeaux s’incliner pour rendre hommage aux morts pour la France. Mais qui était donc Jacques Carissan ? », s’interroge l’érudit angérien qui a trouvé les informations suivantes. Après trois ans à l’école navale de Brest, il avait été nommé enseigne de vaisseau avec, comme spécialité, les torpilles et la TSF.
Blessé en Malaisie lors d’une bataille navale, l’Angérien avait été hospitalisé, et amputé d’une jambe. Il décédera, à l’âge de 29 ans, le 31 octobre 1914 emporté par la gangrène. Il a été inhumé en Indonésie à Sabang. Mort pour la France, il sera nommé, à titre posthume en juin 1919, chevalier de la Légion d’honneur et décoré de la croix de guerre avec palme.
