Jugez plutôt : où trouver ailleurs le « Livre des morts d’Ani », tiré d’un papyrus égyptien de la XIXe dynastie (vers 1275 avant notre è…
Jugez plutôt : où trouver ailleurs le « Livre des morts d’Ani », tiré d’un papyrus égyptien de la XIXe dynastie (vers 1275 avant notre ère), qui compte parmi les plus prestigieuses pièces du British Museum ? Les 37 planches imprimées « à taille réelle », reproduites avec précision dans une édition limitée et numérotée de 1 499 exemplaires, constituent un ouvrage phare de Citadelles & Mazenod, une maison parisienne spécialisée dans les livres d’art. Alors que le monde de l’édition traverse une crise, ces derniers tirent leur épingle du jeu.
« C’est un marché de niche, souligne Pascal Mesrine, délégué culturel de l’entreprise. Les livres d’art représentent moins de 3 % du marché de l’édition en France, où les catalogues d’exposition occupent une grande part. Ce sont des objets pour des passionnés ou pour des coups de cœur, mais c’est ce qui fait qu’une maison perdure. »
L’ancien libraire a amené avec lui un large panel de ces collections. Les naturalistes figurent en bonne place, d’Audubon à Buffon, dont « L’Histoire naturelle des oiseaux » (XVIIIe siècle), une reproduction d’un millier de planches illustrée par les gravures de François-Nicolas Martinet, a été réimprimée l’an dernier. « L’Album illustré de la materia medica », dit le « Honzo zufu », la bible des botanistes japonais depuis le XIXe siècle, est la dernière des créations de Citadelles & Mazenod. Un coffret de luxe a été réalisé à 300 exemplaires seulement. Le prix : 1 290 euros.
Les ouvrages volumineux les plus accessibles coûtent autour de 200 euros. Des « Arts africains » à « Matisse », en passant par les « Arts moghols », « Mondrian », « O’Keeffe » ou « Hopper », l’éditeur met l’accent sur une « qualité d’iconographie incomparable ». À l’image des fac-similés haut de gamme : celui du « Beatus de Saint-Sever », joyau du Moyen Âge conservé à la Bibliothèque nationale de France, ou celui du « Codex Borbonicus », témoignage de la civilisation aztèque dont le propriétaire, l’Assemblée nationale (d’où le nom, en référence au Palais-Bourbon), a accepté la reproduction.
(1) Salon des antiquaires, brocante et marché des gastronomes, ouverts jusqu’au 11 novembre de 10 à 18 heures. Tarif : 5 € (gratuit pour les moins de 15 ans).
