
Trois hommes et une femme soupçonnés d’être responsables de la perturbation d’une représentation de l’Orchestre philharmonique d’Israël à la Philharmonie de Paris ont été mis en examen, dimanche 9 novembre, selon une information communiquée par le parquet de Paris à l’Agence France-Presse (AFP).
Jeudi, des spectateurs en possession d’un billet ont interrompu à plusieurs reprises le concert, dont deux fois avec l’usage de fumigènes. La Cité de la musique-Philharmonie de Paris a dit avoir porté plainte et a condamné « fermement les graves incidents » survenus dans la grande salle de concert Pierre-Boulez.
Le juge est saisi de nombreuses infractions : « dégradation du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes », « mise en danger d’autrui », « détention sans motif légitime et interdit par arrêté préfectoral de produit incendiaire », « organisation d’une manifestation sur la voie publique sans déclaration », « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques intégrés dans un fichier de police par personne soupçonnée de délit », « violence avec usage ou menace d’une arme ». Le parquet a dit avoir demandé le placement sous contrôle judiciaire des mis en cause, avec des interdictions de paraître à Paris, aux abords et dans les salles de spectacles.
Par ailleurs, samedi, en fin d’après-midi, un groupe propalestinien s’est rassemblé, en soutien, devant le commissariat du 19e arrondissement où ces quatre personnes étaient entendues, selon une source policière à l’AFP.
Ils ont été rejoints par un groupe pro-israélien et une rixe a éclaté entre eux. Des policiers sont intervenus pour les séparer et trois de ces derniers ont été blessés, selon la même source, qui ajoute que trois militants pro-israéliens et un propalestinien ont été interpellés.
Les trois premiers ont été interpellés « pour outrage, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et placés en garde à vue. Le militant propalestinien a été interpellé par la suite pour avoir tenu des propos antisémites, d’après la source de l’AFP.
