D’une belle pierre deux coups. Quai Palissy, à Saintes, deux demeures remarquables sont à vendre. La « maison sculpturale » brille par sa façade ornementée d’une myriade de détails. Au numéro 6, tout le charme est à l’intérieur. Entrons dans les pas de Sandrine Herboux, conseillère en immobilier de l’agence IAD, en charge de ces deux biens. Derrière la porte, un solide escalier en marbre est surplombé par un portrait de Michel Lis, alias « Michel le jardinier », ou « Moustaches vertes ». De 1972 à 2004, ses « chroniques jardinières » semaient des conseils avisés sur France Inter.

Philippe Ménard / SO

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Né dans les Deux-Sèvres, le journaliste a passé une partie de son enfance à Saintes, où son père était instituteur. Il est revenu s’y installer en 2005 avec son épouse, Marlène. « Mon père était très attaché à la Saintonge. De sa maison, il voulait voir couler la Charente devant sa fenêtre. Il aimait cette tranquillité. Dans le jardin, il a planté pas mal d’espèces », raconte son fils, Pierre-Marc, ancien directeur administratif à l’Agglomération de Saintes, contacté par téléphone.

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« Mon père était très attaché à la Saintonge. De sa maison, il voulait voir couler la Charente devant sa fenêtre. Il aimait cette tranquillité. Dans le jardin, il a planté pas mal d’espèces »
Michel Lis est décédé en 2015, à l’âge de 78 ans, mais la maison reste imprégnée de l’esprit qu’il y a insufflé avec son épouse. Première surprise, les deux caves, de part et d’autre de l’entrée, qui portent les traces d’un vrai lieu de vie, avec une cheminée. Au premier niveau, un salon lumineux offre une perspective sur le fleuve, en contrebas. « C’est une maison prévue pour les inondations. En 1982, la crue n’a pas dépassé la quatrième marche de l’entrée », observe Pierre-Marc Lis.

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À l’étage, un billard remarquable trône dans une grande pièce tout en boiseries, avec un bar qui suggère la convivialité des lieux. Derrière une large terrasse s’étend un jardin où l’on passe d’une véranda fatiguée à une serre charmante puis au studio-bureau, tout au fond. Le garage attenant offre une sortie par la rue Blanloeil. Moins chanceuse, la maison voisine dispose d’un cas de passage en cas d’inondation. Le risque de crue reste un frein pour la vente, malgré un prix baissé à 365 000 euros. « On aimerait que les acheteurs conservent un peu l’esprit. C’est un havre de paix au milieu du centre-ville », vante Pierre-Marc Lis.


