Foire internationale d’art moderne et contemporain qui met en lumière artistes du Levant, du Golfe arabo-persique et d’Afrique du Nord, Menart Fair est de retour à la fin du mois pour une 6e saison à découvrir au cœur du 3e. Pendant 3 jours, du 25 au 27 octobre, ce sont plus d’une centaine d’artistes, venus de 18 pays différents et représentés par 40 galeries, qui seront réunis pour nous livrer un regard singulier, apaisé, sur le monde qui les entoure et les sociétés par trop souvent déchirées. Direction la Galerie Joseph, rue de Turenne, pour découvrir des créations uniques, fortes et engagées.
Parastou Forouhar, série “Under The Banner”, 2016 © Azad Gallery (Téhéran, Iran)
Apologie de la douceur
On a souvent tendance, à tort, à associer la douceur à la faiblesse, à la fragilité. Cette année, Menart Fair prend le contre-pied de ce préjugé trop répandu, pour nous livrer au contraire toute la puissance qui se cache derrière ce concept. Un choix audacieux, et fort, à l’heure où les conflits se multiplient et où la violence semble être une réponse évidente au contexte global. Ici, c’est la subtilité qui prime, pour nous enchanter et nous remuer.
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Car c’est justement la douceur érigée comme force et comme réponse face à la violence qui sera à l’honneur tout au long de la foire artistique. De peintures en sculptures, de photographies en collages, elle devient pouvoir silencieux, acte de résistance, réponse pacifiste, espoir infini ou encore refuge familier pour lutter contre l’insécurité et les troubles dont nombre des artistes sélectionnés, du fait de leur nationalité, sont les premiers témoins.
Un portrait artistique complet
Pour mettre en lumière toute la complexité et la richesse artistique du MENA, Menart Fair s’entoure chaque année de créateurs aussi différents que complémentaires. Cette année, ils sont 117 à se donner rendez-vous dans les rues de Paris pour nous livrer une vision unique du monde. Si Louma Rabah (Liban) utilise sa peinture pour réinventer la nature, de son côté, Parastou Forouhar (Iran) confronte héritage persan et discours internationaux. À travers ses figures humaines déformées, Fadi Yazigi (Syrie) aborde avec humour la vie quotidienne dans son pays, tandis que Nabil Anani (Palestine) nous livre une vision utopique du monde et de sa terre natale à travers son œuvre. Ces trois jours seront également l’occasion de découvrir des talents émergents grâce au Revealing sector, inauguré l’année dernière.
Najme Kazazi, Sans titre, 2022 © Badguir (Paris, France)
Menart Fair
Galerie Joseph
116, rue de Turenne – 3e
Du 25 au 27 octobre 2025
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