Comme nous l’écrivions dans nos colonnes le 7 octobre, une charte de prévention a été signée entre l’aéroport de La Rochelle-île de Ré et les communes de La Rochelle, Lagord et L’Houmeau afin de réduire les nuisances sonores causées par les avions et hélicoptères, un sujet sensible pour les riverains de la zone aéroportuaire. Suite à cet article, Jean-Jacques Buée, président de l’Association contre les pollutions aériennes (ACPA 17) a souhaité apporter des précisions.
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Une charte de prévention des nuisances sonores de l’aéroport de La Rochelle – île de Ré a été signée entre l’aéroport et les communes de Lagord, La Rochelle et L’Houmeau
« Notre association représente plus de 300 familles riveraines de l’aéroport. Le trafic aérien génère des nuisances sonores et polluantes qui sont reconnues comme un des risques majeurs pour la santé des populations survolées. ACPA 17 est partie prenante dans l’élaboration de la charte. Elle travaille sur ce sujet depuis plus de cinq ans ainsi que dans le comité charte, avec l’ensemble des intervenants de l’aéroport et des mairies riveraines, sous l’égide de la préfecture, depuis janvier 2023. Les mairies de La Rochelle et de Lagord, en collaboration avec ACPA 17, ont adressé une lettre au préfet Brice Blondel en janvier 2025 pour la mise en place de plages horaires pour limiter les vols des avions de tourisme : en semaine de 8 à 12 heures et de 14 à 18 heures et les samedis, dimanches et jours fériés de 9 à 11 heures et après 17 heures. Ceci n’apparaît pas dans cette charte », pointe Jean-Jacques Buée.
J.-P. O.
Et d’ajouter que la charte proposée à la signature en septembre 2025 « n’apporte pas d’améliorations significatives aux problèmes des nuisances sonores et de la pollution infligées aux habitants. Nous regrettons que les élus de La Rochelle et de Lagord soient signataires de cette charte dépouillée. Cela nous semble pour le moins contraire aux engagements promus par l’Agglomération, pour un territoire zéro carbone. Les habitants de l’agglomération rochelaise et de l’île de Ré ne méritent-ils pas un traitement bien plus avancé sur les nuisances sonores et la pollution, à l’image de celui réalisé, par exemple, sur d’autres villes comme Lyon Bron aérodrome ? »
« Nous ne pouvons donc pas signer cette charte dans l’état », appuie Jean-Jacques Buée, qui demande « que le comité charte puisse poursuivre ces travaux, de façon indépendante, à la Commission consultative environnement de l’aéroport qui ne se réunit qu’une fois par an ». Et « que la prise en compte des plages horaires pour les avions de tourisme et les hélicoptères soit respectée ».