Cambriolage au Louvre : d’autres musées victimes de vols dans le monde, des butins pas toujours retrouvés

Oct 20, 2025 | Paris

La Joconde au Louvre

Le musée parisien est le théâtre d’un spectaculaire cambriolage le 21 août 1911, lorsque son œuvre la plus célèbre, la Joconde de Léonard de Vinci, est volée.

Le coupable était un vitrier italien qui avait participé aux travaux de mise sous verre de tableaux du musée. Il conservera pendant deux ans le portrait dans son logement parisien, avant de tenter de le revendre à un antiquaire florentin qui donnera l’alerte. Vincenzo Perugia, qui affirmera avoir agi par patriotisme, sera jugé en Italie et condamné à sept mois de prison.

Musée des Beaux-Arts de Montréal

Dans la nuit du 3 au 4 septembre 1972, trois cambrioleurs, armés de mitraillettes et de fusils, profitent des travaux au musée des Beaux-Arts de Montréal pour s’introduire par un puits de lumière et dérober 18 tableaux et une quarantaine de bijoux et d’objets précieux, un butin estimé à l’époque à deux millions de dollars. Les œuvres volées, comprenant des tableaux de Rembrandt, Brueghel l’Ancien, Rubens, Corot et Delacroix, ne seront jamais retrouvées.

Musée Gardner de Boston

Le 18 mars 1990, au petit matin, deux hommes déguisés en policiers dupent le personnel du musée Isabella Stewart Gardner de Boston et repartent avec 13 œuvres de grands maîtres parmi lesquels Degas, Rembrandt, Vermeer et Manet. Le butin, estimé à au moins un demi-milliard de dollars, n’a jamais été récupéré malgré la promesse en 2017 d’une récompense de 10 millions de dollars.

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« La Saliera » au Kunsthistorisches Museum de Vienne

Le 12 mai 2003 à l’aube, « La Saliera », une pièce d’orfèvrerie d’émail et d’or réalisée au XVIe siècle par le sculpteur florentin Benvenuto Cellini pour le roi de France François 1er, est dérobée au musée national des Beaux-Arts à Vienne. Le voleur a gravi un échafaudage mis en place pour le ravalement du musée et s’est emparé du chef-d’œuvre, sans que les services de sécurité ne s’inquiètent du déclenchement de l’alarme.

L’œuvre, estimée à plus de 50 millions d’euros, sera retrouvée trois ans plus tard, presque intacte, dans une caisse enfouie dans une forêt au nord-ouest de Vienne, sur les indications du voleur, condamné à cinq ans de prison.

Attaque à main armée au musée Munch d’Oslo

Le 22 août 2004, deux individus armés et cagoulés font irruption en plein jour dans le musée Munch d’Oslo. Ils s’emparent de deux pièces majeures, « Le Cri » et « La Madone », avant de s’enfuir sous le regard médusé des visiteurs. L’opération ne prend que 50 secondes. Les deux chefs-d’œuvre sont retrouvés, endommagés, deux ans plus tard dans des circonstances mystérieuses. Trois hommes seront condamnés à des peines de prison.

Vol au Musée d’art moderne de Paris

Le 20 mai 2010, cinq merveilles de Picasso, Matisse, Braque, Modigliani et Léger, d’une valeur estimée à plus de 100 millions d’euros, disparaissent du musée d’art moderne de la Ville de Paris. Le voleur a profité d’une incroyable défaillance des systèmes de sécurité du musée, où les détecteurs de mouvement étaient en panne depuis deux mois. Aucune des œuvres ne sera retrouvée. L’« homme-araignée » sera condamné à huit ans de prison en 2017.

Joyaux volés au Grünes Gewölbe de Dresde

Le 25 novembre 2019, des hommes pénètrent par effraction dans le musée Grünes Gewölbe (Voûte verte) de Dresde, cité baroque de l’est de l’Allemagne, et y dérobent des joyaux du XVIIIe siècle assurés pour plus de 113 millions d’euros.