« On a à cœur de valoriser tout ce qui représente le hip-hop » la scène musicale émergente caribéenne se donne en spectacle, à Paris

Oct 11, 2025 | Paris

La sixième édition du festival « Loxymore on stage » était organisée ce vendredi 10 octobre à Paris. L’occasion de réunir quatre artistes émergents de la scène musicale caribéenne, devant un public hexagonal.

Plus de 300 personnes se sont donné rendez-vous devant la salle de concert de La Place, au cœur de Paris, ce vendredi 10 octobre, à l’occasion du concert Loxymore on stage. Pour cette sixième édition, le média musical spécialisé Loxymore invitait quatre nouveaux artistes émergents de la scène caribéenne à venir performer devant le public parisien. « Nous, on a à cœur de valoriser tout ce qui représente le hip-hop, explique Sophie, membre de l’équipe La Place. C’est très vaste, très large en terme de styles et d’esthétiques. Donc c’est hyper important pour nous qu’il y ait un temps dédié aux artistes caribéens. »

« Ces tendances-là sont écoutées et appréciées dans tout l’Hexagone, explique Shorty, fondateur de Loxymore et programmateur de la soirée. On l’a vu ces derniers temps avec la montée du shatta et du bouyon ». L’événement revenait pour la sixième fois en trois ans et a attiré à la fois des spectateurs originaires des Antilles et de Guyane, mais aussi des Parisiens « qui aiment bien ces musiques-là », assurent les organisateurs. 

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Ce vendredi soir, quatre artistes émergents ont enchaîné leurs tubes : l’artiste révélée par le concours du média Trace avec le label WatiB STL, Zoé Lucy le « fruit de la Caraïbe », le rappeur Revelay et ses « influences plutôt dancehall » et FLW « un collectif de bouyon qui font des millions de vues sur YouTube », commente l’organisateur. « Pour des artistes en développement qui n’ont pas encore trouvé leur public, c’est intéressant d’avoir cet événement. »

Loxymore occupe désormais dans la scène caribéenne le rôle d’un médiateur. Grâce à la très bonne connaissance du public, aussi bien aux Antilles que dans l’Hexagone, le média s’attache à faire émerger une nouvelle génération d’artistes pluriels : « Lorsqu’on fait la sélection, on essaye d’être complet, précise Shorty. Même dans les gens musicaux, on essaye d’avoir un panel complet ce qui n’est pas facile parce que dans la Caraïbe, on a vraiment beaucoup d’influences. »

Loin des anciens clichés hexagonaux sur la musique antillaise, ces soirées dressent le portrait d’une scène caribéenne florissante et riche de multiples influences. « Aujourd’hui, plusieurs artistes développent des carrières en même temps, analyse Shorty faisant référence à des grands noms de la scène contemporaine comme Kalash ou Méryl. Ce qui n’était peut-être pas le cas avant, quand un artiste caribéen était là, on n’en recevait pas d’autre sur la scène nationale. Il y a cette évolution-là aujourd’hui. »

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Une ouverture que salue la jeune artiste de 26 ans STL. « Je trouve que c’est une expérience super enrichissante et que ça nous permet de toucher un autre public et de fidéliser ceux qui nous connaissent déjà« , expose l’ancienne ingénieure qui tente désormais de vivre de sa musique. En quelques années, l’évènement de Loxymore on stage est parvenu à devenir une référence, un découvreur de pépites émergentes du secteur. Shorty veut dorénavant voir plus loin : « On a commencé à établir des liens avec la scène réunionnaise. […] En espérant que l’évènement puisse grandir aussi, peut être imaginer une Cigale, un Zénith », rêve Shorty.