Volumes en hausse, mais en deçà de 2023
Après une année 2024 marquée par le ralentissement, l’activité repart doucement. Entre mai et juillet 2025, les notaires du Grand Paris recensent 34 570 ventes de logements anciens, soit +8 % sur un an.
Les maisons tirent la reprise avec +13 %, particulièrement en Grande Couronne (+14 %).
Les appartements progressent plus modestement : +6 % en Île-de-France, +5 % à Paris.
Mais le marché reste en retrait par rapport à 2023 : -9 % de ventes d’appartements et -5 % de maisons. En clair, l’embellie est réelle, mais encore fragile. La stabilité des taux de crédit depuis mars 2025 n’a pas suffi à déclencher un mouvement massif, faute de baisses de prix significatives.
Les notaires rappellent que la volatilité reste forte : mai était en recul, tandis que juin et juillet ont enregistré une hausse. Le contexte politique et financier incertain pèse encore sur la confiance des ménages.
Prix : une stabilisation en vue
Côté prix, la tendance est à la consolidation plutôt qu’à la flambée.
Appartements : 6 140 €/m² en Île-de-France (+0,2 % sur un an), 9 520 €/m² à Paris (+0,3 %). Les variations départementales restent contenues entre -1 % et +1 %.
Maisons : prix médian à 325 100 €, en recul de -1,6 % sur un an. La baisse est plus marquée en Petite Couronne (-2 %).
Mais les projections des avant-contrats laissent entrevoir une légère remontée : d’ici novembre 2025, les prix des appartements devraient progresser de +0,1 % (9 560 €/m² attendus à Paris), et ceux des maisons de +0,8 %, soit +2 % sur un an, tirés par la Grande Couronne.
Autrement dit, la baisse semble terminée et le marché s’oriente vers une phase de stabilisation. Pour les vendeurs, c’est le signe qu’il n’est plus nécessaire de brader. Pour les acheteurs, cela confirme que la fenêtre de négociation se resserre.

Comme 21 000 investisseurs,
Rejoignez le briefing quotidien d’Idéal Investisseur !
Je m’inscris
Parkings isolés : un marché étonnamment solide
Le communiqué met aussi en lumière un marché souvent négligé : les parkings isolés. Leur nombre de ventes a reculé avec la crise immobilière, mais la tendance reste stable à long terme, entre 11 000 et 15 000 transactions annuelles depuis vingt ans.
Cette résilience s’explique par deux phénomènes :
– la baisse continue du taux d’équipement automobile en Île-de-France, particulièrement à Paris (32 % des ménages motorisés contre plus de 80 % en Grande Couronne), qui incite certains vendeurs à dissocier le parking de l’appartement ;- une demande encore forte pour les places indépendantes, perçues comme un actif défensif.
Côté prix, le médian en 2024 est de 20 000 € la place en Île-de-France : 28 000 € à Paris, 22 000 € dans les Hauts-de-Seine. L’évolution reste modeste : +42,9 % en vingt ans, mais seulement +2,6 % sur dix ans. La hiérarchie des prix reflète celle du résidentiel : de 10 000 € en Essonne à 60 000 € dans le 7? arrondissement parisien.
En résumé : moins spectaculaire que l’immobilier résidentiel, le marché des parkings offre une volatilité réduite et reste un segment d’investissement relativement sûr.

