Avec 940 000 transactions immobilières estimées, l’année 2025 pourrait marquer un rebond, après trois années consécutives de baisse des volumes de ventes. Après avoir connu une forte chute, les prix tendent à se stabiliser depuis février 2024. Une tendance que la FNAIM attribue directement aux huit baisses successives des taux de la Banque centrale européenne (BCE) en un an, comme le souligne sa note de conjoncture de juin 2025. À l’échelle nationale, les appartements se vendent en moyenne à 3 677 euros par mètre carré et les maisons 2 377 euros par mètre carré. Soit une moyenne de 2 953 euros par mètre carré enregistrée en juin 2025, indique la FNAIM. Des prix qui cachent toutefois de nombreuses disparités. Car, dans certains départements de l’Hexagone – y compris dans le Sud de la France, comme en Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Nouvelle-Aquitaine – les prix moyens n’atteignent pas ces montants. Dans ce département rural notamment, proche du Cantal et de la Haute-Loire, le marché immobilier obéit ainsi à ses propres règles. Selon la FNAIM, 997 ventes ont été réalisées entre juillet 2024 et juillet 2025 dans ce territoire, soit une hausse de 7,4% par rapport à l’année précédente.
En septembre 2025, le département du Sud de la France qui affiche les prix les moins élevés est la Lozère, situé dans le Nord-Est de la région Occitanie. D’après les données de prix du Figaro Immobilier, le prix médian au mètre carré y est de 1 287 euros au 1er août 2025. C’est 12% de moins qu’il y a un an, mais 24% de plus qu’il y a cinq ans. C’est dans les communes de Mende (le chef-lieu) et de Bourgs-sur-Colagne que les prix médians sont les plus élevés, avec respectivement 1 640 et 1 627 euros par mètre carré. Dans certains villages de ce département, qui est non seulement le moins peuplé mais aussi celui qui a la densité de population la plus faible de France métropolitaine, les prix ont beaucoup baissé au cours de la dernière année. C’est notamment le cas à Saint-Chély-d’Apcher, qui affiche un prix médian au mètre carré de 1 091 euros. Dans cette commune rurale d’environ 4 000 habitants, le prix des biens immobiliers a chuté de 21% en seulement un an.
Gilles Bourgine, conseiller immobilier au sein du réseau IAD, connaît bien ce secteur. « La Lozère est un département rural, où la démographie est faible. Certains biens ne trouvent pas preneurs, quel que soit leur prix. C’est par exemple le cas des maisons de ville sans extérieur qui sont à rénover« , illustre-t-il. Fort heureusement, le département – notamment sa partie Sud-Est, qui abrite une partie des Cévennes – attire de nouveaux arrivants. « Depuis sept ans, je vois arriver dans notre secteur des personnes souhaitant investir en Lozère pour y installer leur résidence secondaire. Beaucoup fuient, par exemple, la côte méditerranéenne, où la chaleur est plus écrasante. La présence de l’autoroute A75, qui traverse l’Ouest du département, et le fait que nos conditions hivernales soient plus douces jouent en notre faveur« , constate-t-il. Généralement, ces acquéreurs sont des retraités. Ils cherchent des maisons sans travaux, où ils peuvent d’emblée poser leurs valises.
