Tous ces lieux, ou presque, Quentin Guy les a investis pendant deux ans et demi avec une programmation, déjà baptisée Dédale, et qui proposait toutes ces musiques cherchant à produire quelque chose de nouveau, au carrefour du free jazz, de la musique contemporaine, de l’electro expérimentale et du noise rock. Jusqu’à être incité par la Ville à créer cet événement autour d’elles en une grosse semaine.
On y verra des artistes sans doute de niche, mais de réputation internationale dans leurs domaines : Oval, pionnier de la scène glitch, cette musique électronique qui s’appuie sur les sons issus d’accidents numériques, le samedi 20 ; Jérôme Noetinger, ancien directeur du label Metamkine (une référence en musique électroacoustique), dans un duo bandes magnétiques-guitare noise vendredi 19.
Voire l’ex-Bordelaise Julia Hanadi Al Abed, spécialiste du field recording, ces sons captés en extérieur puis retravaillés et assemblés sur ordinateur dimanche 21. Ou le compositeur contemporain Augustin Braud, prix Claude Arrieu de la Sacem en 2020, le vendredi 26.
Des musiques difficiles d’accès ? « À la première écoute, on a souvent une sensation d’agressivité, mais il peut y avoir de la douceur dans ces sons, quelque chose qui vous donne l’impression de sortir de votre corps et qui fait voyager votre esprit », répond Quentin Guy. Qui aimerait que ce festival ne se borne pas à une édition : « J’ai déjà une deuxième programmation dans ma tête. »

