Mouvement « Bloquons tout le 10 septembre » : suivez en direct les manifestations dans le Loiret

Sep 10, 2025 | Montargis

L’essentiel

  • Dans le Loiret, à l’appel des syndicats CGT et SUD, des manifestations ont été organisées à Orléans, Montargis, Gien, Pithiviers et Beaugency. Autour de 3.000 personnes, dont 2.000 à Orléans, étaient dans la rue selon la préfecture du Loiret (380 à Montargis, 300 à Gien, 170 à Pithiviers, 65 à Beaugency).
  • A l’issue des manifestations, le collectif Indignons-nous a organisé des assemblées générales à Orléans et Montargis. A Orléans, des manifestants ont lancé une action de blocage dans le secteur du centre commercial Place d’Arc.
  • Des perturbations sont annoncées sur le réseau Rémi (trains et cars).

Revivez le direct

A 16 heures, il reste quelques militants devant Place d’Arc mais l’accès au centre commercial est de nouveau possible. Quelques-uns sont à Pôle 45.

13 h 35 | La police devant McDonald’s

A Orléans, la police se met en place pour que les manifestants libèrent l’entrée de McDo, en face de Place d’Arc.


13 h 15 | Un autre groupe devant McDonald’s

Les slogans commencent : « Israël assassin, Carrefour complice » ; « nous disons merci à nos collègues inattendus qui nous aident à bloquer Carrefour. Merci les CRS ».

Un autre groupe est parti devant McDonald’s juste a côté. Ils empêchent les gens d’entrer dans le fast food, qui contrairement au centre commercial n’est pas fermé. Les clients peuvent quand même sortir du restaurant

 L’ambiance est plutôt apaisée, les manifestants faisant des blagues aux CRS.


13 h 10 |Action à Place d’Arc

Un cordon de police se forme devant Place d’Arc pour anticiper le blocage annoncé par les Indignés. Le centre commercial a fermé ses grilles. Les manifestants se rassemblent près de l’escalier, observant les policiers. Ils sont quelques dizaines.


13 heures |Blocage de Carrefour Place d’Arc

A Orléans, l’assemblée générale se termine. Les manifestants quittent la place Sainte-Croix pour aller bloquer Carrefour Place d’Arc.


12 h 50 | Manifestation à Beaugency

Près d’une soixantaine de personnes sont venues manifester à Beaugency à l’appel de l’antenne locale de la CGT pour les villes de  Beaugency, Meung-sur-Loire et Cléry-Saint-André. Le cortège s’est réuni place du Martroi avant de se rendre devant la mairie et de se disperser dans le calme.

La mobilisation était plus importante que l’an passé, mais un syndicaliste espère « qu’elle le sera encore plus le 18 septembre prochain ».


 12 h 40 | Retour à la cathédrale et assemblée générale

A Orléans, la manifesation est terminée. Le cortège est de retour à la cathédrale. Le collectif Indignons-nous tient une assemblée générale sur le parvis de la cathédrale pour établir des suites à donner à cette mobilisation. Parmi les propositions : aller bloquer Carrefour Place d’Arc après l’assemblée générale.


12 h 25 | »Un bon point de départ »

Pascal Sudre, secrétaire départemental de la CGT, ne boude pas son plaisir. Il annonce 5.000 participants ; 2.000 selon notre comptage. « C’est un bon point de départ, les gens nous suivent. L’appel de notre syndicat dans les entreprises a pris. »

La  CGT, en tête du cortège, un scénario qui a agacé le collectif Indignons-nous. Pascal Sudre s’explique : « Il y a eu une incompréhension. C’est nous qui avons déclaré la manifestation à la préfecture. On est prêt à construire avec le collectif mais il faut en parler avant. Sur le principe, il n’y à aucun souci . Nous voulons nous rassembler avec ceux qui ont des revendications progressistes. »


12 h 10 | »Faire perdurer cette mobilisation »

À Montargis, en assemblée générale, le collectif Indignons-nous et quelques syndicats discutent d’éventuelles actions à mener : quelques idées ressortent alors que la réunion continue, l’importance de lancer des caisses de grèves, la possibilité de faire des blocages filtrants mais cette décision n’est pas encore arrêtée. Tous se donnent rendez-vous, à minima, le 18 septembre et sont d’accord sur un point : « L’important est de faire perdurer cette mobilisation ».

Les indignés du Montargois décident de partir mener un blocage filtrant, mais pacifiste au carrefour d’embranchement au début la RD2007 au centre ville de Montargis. Une trentaine de personnes est là. 

Pour les membres du groupe Indignons-nous, les blocages filtrants visent surtout « à informer. On ne veut pas faire les mêmes erreurs que les gillets jaunes. Le but c’est juste de dire qu’il y a des possibilités d’actions selon les disponibilités de chacun, qu’il y a les boucles Télégram. On sait que tout le monde ne sera pas disponible. »

A Montargis

12 h 05 | Fin de manifestation à Pithiviers

C’est terminé à Pithiviers. Les slogans exprimaient un ras-le-bol général. Le rendez-vous a été donné pour jeudi 18 septembre à Orléans.


12 heures | Des gilets jaunes à Gien

Ils n’étaient que cinq, ce matin, au rond-point de la Bosserie, à avoir répondu à l’appel. Cinq retraités, tous gilets jaunes de la première heure. « On est très déçus du nouveau Premier ministre, et aussi très déçus de voir que les gens ne réagissent pas. C’est à croire qu’aujourd’hui les Français sont contents de ce qu’il se passe. On recommence tout ce qu’on avait subi. »


11 h 55 | Cortège arrivé à Montargis

À Montargis, le cortège est terminé, le mouvement Indignons-nous Gâtinais Montargois va bientôt lancer son assemblée générale.


11 h 45 | « S’il y a des actions plus violentes, je n’hésiterai pas »

Claire et Thibaut, en couple, sont chauffeur et infirmière. Ils se mobilisent peu mais aujourd’hui ils n’en peuvent plus : « Sur la santé, c’est dramatique, les projets de faire payer plus de médicaments, d’instaurer des jours de carence pour certains, c’est une perte de salaire importante. On ne peut plus se faire soigner correctement. Nous sommes dégoûtés des mesures prises. A l’hôpital les conditions sont telles que les vocations sont abattues. Et sur le reste, on voulait acheter un logement, on ne sait pas si on pourra. Les retraites… L’âge est repoussé, on ne sait pas si on en aura. Je ne sais pas comment font les personnes au Smic. »

La jeune femme affirme pourtant que les manifestations n’ont pas fait bouger les choses mais « qu’est-ce qu’on peut faire d’autres et s’il y a des actions plus violentes, je n’hésiterai pas ».


11 h 30 | « Un ras-le-bol général »

Jean-Michel, militant chez SUD, est un retraité du secteur social ; il se mobilise pour plus de justice sociale. « Je suis toujours formateur et je connais des éducateurs qui préfèrent rester en intérim car ils sont mieux payés. Il y a un ras-le-bol général, c’est pour cela que les revendications vont dans tous les sens. »

Dans sa profession il a été confronté à des situations sociales difficiles  » les gens n’arrivent pas à se loger, il y a des enfants à la rue. Le Covid a été un révélateur des difficultés pour différentes professions comme les infirmières mais rien n’a bougé. Les riches sont de plus en plus riches. Ça ne va pas. Ma fille gagne 1.500 euros, elle a du mal à faire face. Pour les retraites, on a été des centaines de milliers dans les rues, cela n’a rien changé. Il faut tout remettre sur la table pour une répartition plus équitable. »


11 h 20 | « Du fric pour l’hôpital ! »

Dans les rues de Montargis, parmi les slogans entendus au haut-parleur : « On veut du fric pour l’hôpital public ! » ; « Un crédit pour la guerre, augmentons plutôt les salaires ! » ; « Du pognon, ça ne manque pas dans les poches du patronat ! »


11 h 15 | Des chiffres

Selon le comptage des journalistes de La République du Centre présents sur place, 2.000 manifestants sont dans les rues d’Orléans. Un comptage confirmé par les renseignements territoriaux.

Photo Pascal Proust

A Montargis, selon le comptage du journaliste de La Rep’, 390 à 400 personnes manifestent. À mi-chemin entre le chiffre policier et le chiffre syndical.


11 h 10 | « Sans sécurité pour nos emplois »

À Montargis, Jade n’est pas syndiquée, mais il était important pour elle de manifester. « Notamment pour une meilleure redistribution des richesses. Il faut donner plus d’argent aux services publics. Il y a eu des coupes budgétaires importantes, dans la culture, l’éducation, la santé. Je travaille dans une municipalité et on se retrouve vite sans sécurité pour nos emplois. »


11 h 06 | « C’est le peuple qui détient l’argent et le pouvoir »

Le cortège a commencé à partir de la cathédrale un peu avant 11 heures. Parmi les manifestants, des élèves de première du lycée Pothier : « On se rend compte des problèmes à notre âge, on ne veut pas que les générations futures, nos enfants, grandissent dans ce monde. »

Ils se sont mobilisés car plusieurs de leurs professeurs étaient absents ce matin. Alexis, Catie, et William sont en première et manifestent pour la première fois.


11 h 03 | « C’est le peuple qui détient l’argent et le pouvoir »

Dans le cortège, à Montargis, Gabriel est agréablement surpris par le monde. Il est de Bordeaux. Ses priorités sont la santé et l’éducation. « J’ai vraiment vu le secteur se dégrader. Il faut rappeler que c’est le peuple qui détient l’argent et le pouvoir de cette manière », indique-t-il.


11 heures | Entre 150 et 200 personnes à Gien

Ce mercredi matin, dès 10 heures, entre 150 et 200 personnes étaient rassemblées place Jean-Jaurès, à Gien. Principalement des membres de la CGT et des citoyens. Puis vers 10 h 30, le cortège s’est mis en branle sur les bords de Loire, scandant des slogans anti-Macron.

« Il y a du monde, ça fait plaisir, s’enthousiasme Mathieu Richide, délégué CGT à la centrale de Dampierre. Si on suit les réseaux, beaucoup de Français en ont marre. Il y aura sans doute encore d’autres journées d’action, le mouvement s’amplifiera certainement. »


10 h 55 | « On nous prend pour des idiots »

Dans le cortège à Orléans, Liliana, originaire de Châteauneuf-sur-Loire : « Ça fait longtemps que l’on nous prend pour des idiots ; ce sont les mêmes qui font des efforts. J’étais déjà descendue dans la rue pour les retraités. J’ai déjà posé des congés toute la semaine prochaine pour poursuivre le mouvement. » 


10 h 50 | Près de 170 personnes à Pithiviers

À Pithiviers, près de 170 manifestants étaient au départ d’un cortège qui s’est élancé devant la sous-préfecture. Les drapeaux de la CGT sont les seuls à flotter parmi les contestataires de la politique d’Emmanuel Macron. De rares pancartes sont brandies : « Bye Bayrou » ; « Taxez les riches, pas la classe moyenne ».

« Je suis en affection longue durée et les récentes annonces du précédent gouvernement ne sont pas les bienvenues », explique Gaëtan, qui prend la peine de défiler malgré une démarche boitillante.

« La nomination de Lecornu, ce n’est pas le changement qu’on demandait. »


10 h 45 | 300 personnes à Montargis

À Montargis, 300 personnes, selon la police, sont réunies sur la place du Pâtis (le chiffre syndical n’est pas encore connu). « Il y a beaucoup de nouvelles têtes dont des gens qui ne sont pas syndiqués », se félicite Yohann, syndiqué FSU.

Il se mobilise notamment face au « déni de démocratie d’Emmanuel Macron. Il a perdu le vote populaire. Il a eu un double échec, avec le gouvernement Barnier puis Bayrou. Ce déni de démocratie peut amener à des dérives dangereuses. La question, c’est comment on fait pour l’obliger à plier. Il faut une alliance de la rue et de l’Assemblée nationale. Il n’a une culture qui n’est pas gaullienne ».

Des membres du groupe Indignons-nous du Gâtinais Montargois sont également présents. Ils ne souhaitent pas donner de prénom, ni prendre de photos. Mais ils donnent leurs trois revendications : la destitution d’Emmanuel Macron, l’instauration du Référendum d’initiative citoyenne et la retraite à 60 ans. « Nous sommes un collectif en formation, avec des actions pacifistes. »


10 h 43 | Cortège à Gien

A Gien, la manifestation est lancée. Le cortège, où la CGT est en première ligne, fait un stop sur le quai Lenoir pour faire entendre ses revendications anti Macron.


10 h 40 | Tension

Première tension à l’avant du cortège à Orléans.  Le collectif Indignons-nous souhaitait ouvrir le cortège, la CGT a refusé.


10 h 25 | 400 personnes à Orléans

A Orléans, les manifestants se rassemblent. Environ 400 personnes sont actuellement réunies place Sainte-Croix en attendant le départ de la manifestation. Selon les renseignements territoriaux, aucun blocage n’était à signaler ce mercredi matin, dans la métropole d’Orléans.

A Orléans, mercredi matin