À la guinguette du théâtre de verdure, Christiane et
Christian Chaix partagent un verre. En ce 28 juin 2025,
la fête, avec ses odeurs de graillon et ses couleurs pétantes, bat
déjà son plein. Les bénévoles du comité des fêtes, vêtus de
tee-shirts roses, s’activent sous les barnums. Ils plongent les
frites dans l’huile bouillante, cuisent les moules à la crème, font
griller les merguez.
Au bar, Andrée Genèvre, la présidente du comité, entourée de son
équipe, sert bière, vin, sodas et sirops, à tarifs doux.
« J’aime donner du bonheur », glisse-t-elle,
heureuse que la pluie ne gâche pas l’événement, comme en 2024.
A lire aussi
: « La fierté est dans le pré » : une fête pour lutter
contre les idées reçues
On s’embrasse, on papote. Les enfants trépignent. En face, le
manège emporte les tout-petits, les autos tamponneuses se
percutent, les churros embaument. Christian, 71 ans, dit combien ce
week-end importe. « La fête est un moment de grande
convivialité. Elle a évolué. Au début des années 1970, quand le
village ne comptait que 600 habitants, elle était de dimension
modeste. Les gens se contentaient d’un accordéon, d’un
chanteur ! Sauf quand le maire d’alors avait fait venir
Richard Anthony, Salvatore Adamo et Daniel Guichard, sans nous
faire payer l’entrée ! », se souvient celui qui vit
dans une ancienne magnanerie familiale.
Son épouse, Christiane, 71 ans, ex-aide soignante, adjointe
chargée du social, bras droit du maire et première à danser,
est aussi très enthousiaste. « Notre village, c’est notre
vie. Et la fête l’anime. C’est plein d’amour pour tous, de
l’énergie, de la joie. »
Dans la Drôme provençale, à deux pas de Montélimar, Montb