Réputées dans le monde entier pour la finesse de leur goût, les huîtres oléronnaises passionnent les touristes, parfois venus de loin pour déguster ce produit. Les producteurs locaux s’en rendent bien compte en période estivale. « Il y a trois fois plus de personnes l’été. On vend forcément plus d’huîtres au détail », explique un vendeur de la chaîne Les Huîtres Gorichon présent tous les matins sur le port de la Cotinière.
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Ce dernier propose des dégustations d’huîtres accompagnées de citron et de vin. Anthony, vacancier venu de Montpellier, n’hésite pas à vanter les mérites gustatifs de ce produit qu’il vient de goûter. Pour lui, il était impossible de ne pas goûter aux « fameuses huîtres de l’île ». Le vendeur utilise l’expression de tourisme ostréicole : « Les gens viennent d’un peu partout en France et même de l’étranger car ils savent qu’ici notre spécialité ce sont les huîtres. »
Jules-Yann Schneider
Ils sont nombreux à proposer des simples dégustations d’huître sur l’ensemble du territoire oléronnais. Une activité qui attire et qui génère une véritable économie locale pour ces vendeurs qui travaillent pour la plupart main dans la main avec les ostréiculteurs. Cette profession reste dans l’ombre du succès des huîtres. Elle n’en est pas moins indispensable. Alors, des touristes plus curieux s’aventurent dans les sites ostréicoles pour découvrir ce métier et en apprendre plus sur la culture des huîtres.
Le site de Fort Royer propose justement plusieurs visites chaque semaine pour permettre aux touristes de découvrir les activités ostréicoles autant pour les enfants que pour les adultes. Près de cinquante personnes réservent avant chaque visite, indique Virginie, la guide. « La grande majorité ne connaît ni ce milieu ni cette culture et est avide de savoirs. » De la consommation des rois de France aux techniques d’élevage, la guide offre aux visiteurs des anecdotes sur l’histoire des huîtres et des ostréiculteurs.
Jules-Yann Schneider
Virginie explique que ce village d’ostréiculteurs peut vivre en grande partie grâce à cette attractivité touristique. Une visite qui va donc dans les deux sens puisque les touristes venus en famille repartent souriant, heureux d’en avoir appris plus sur les huîtres. Violaine et Jérôme ont retenu que les huîtres dans nos assiettes ont grandi pendant quatre ans et qu’il s’agit de l’espèce Gigas. « Ça ne change rien à leur goût mais dorénavant on en sait plus, on pourra se la raconter aux repas de famille », plaisante Jérôme.
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Au-delà de l’aspect pédagogique, Virginie a à cœur de casser les idées reçues derrière le métier d’ostréiculteur. « Les gens ne se rendent pas compte de toute la complexité de ce métier, commente la guide. On ne voit que les six huîtres dans nos assiettes sans penser à tout le travail en amont. » Pour cela, elle plonge en immersion totale son groupe dans la vie de l’ostréiculteur à travers ces visites. Une expérience pour apprécier davantage les huîtres oléronnaises.
Informations : fort-royer-oleron.fr