Pensée pour les jeunes, elle séduit aussi les adultes. « C’est un public sensible à la danse, curieux de découvrir un univers chorégraphique fort. Beaucoup viennent sans enfants, portés par le bouche-à-oreille », confie l’équipe depuis la cité provençale.
Un public varié
Depuis le début du festival, « Mamuka » attire un public éclectique : centres de loisirs, amateurs de danse, curieux, mais aussi professionnels du spectacle. Tous découvrent une pièce habitée par des souvenirs d’enfance et peuplée d’insectes. Parmi les spectateurs, des représentantes du Fringe d’Édimbourg, un célèbre festival écossais, sont venues découvrir le spectacle. L’objectif d’Elirale est d’ailleurs de séduire des programmateurs pour porter le spectacle au-delà du Pays basque, comme cela avait été le cas il y a dix ans avec leur pièce « Ninika ».
L’aventure avignonnaise impose une organisation millimétrée. Chaque matin dès 8 h 45, l’équipe monte le décor, accueille le public, joue, démonte. « On n’a pas de doublure, les deux danseurs assurent chaque matin. C’est un rythme intense », explique Catherine Vouvet, présidente de la compagnie. Le tout dans un ballet parfaitement réglé, car d’autres troupes se succèdent tout au long de la journée.
Tractage
Pour faire connaître « Mamuka », la compagnie mise aussi sur le traditionnel tractage, une pratique incontournable du festival. Le collectif No Etika, qui réunit de jeunes comédiens présents à Avignon, leur a prêté main-forte. Une entraide qui reflète bien l’esprit du « Off », le pendant libre et foisonnant du « In » officiel : un festival parallèle ouvert à toutes les compagnies qui financent elles-mêmes leur venue, leur salle et leur communication. Cette année, plus de 1 700 spectacles se succèdent, avec des troupes venues tenter leur chance devant le public, les professionnels et les programmateurs.