Un long chantier qui va durer trois étés
On y achève notamment en ce moment le cerclage des piles, un dispositif original et minutieux permettant de prévenir les risques de fissures lors des travaux de forage. « Sud Ouest » a déjà consacré plusieurs articles à ce chantier-là :
Trois étés d’enfer
Le temps de trois étés, les Bordelais devront chambouler leurs habitudes. En 2025 (juin, juillet et août), 2026 et 2027 (juillet et août seulement), ne passeront sur le pont de pierre que les piétons, les cyclistes et quelques véhicules de secours. Mais pas la ligne A du tramway (également close entre Le Haillan et Mérignac) qui le traverse habituellement… Depuis le 5 mai, l’ouvrage est fermé aux bus. La ligne de bus Lianes 16 est donc déviée par le pont Saint-Jean. Les usagers à pied et à vélo peuvent encore emprunter le pont de pierre, mais seulement sur un côté du pont.

Laurent Theillet/SO
Vers deux nouvelles lignes de tram
En cet été 2025, un autre chantier spectaculaire est mené en même temps que les opérations sur le pont : celui d’un nouvel aiguillage des lignes de tramway autour de la porte de Bourgogne, lié à la mise en service en décembre prochain des nouvelles lignes E et F, censées fonctionner à partir de fin 2025. Keolis en profite pour refaire presque entièrement ce périmètre, en changeant notamment des rails.
Le premier aiguillage est déjà visible : il permettra aux tramways en provenance de la gare de Bègles via la gare Saint-Jean de s’engager vers le cours d’Alsace-et-Lorraine pour rejoindre l’aéroport. Et inversement. Finis les changements peu commodes. Ce chantier mobilise entre 40 et 60 personnes par jour. La station Porte de Bourgogne doit rouvrir le 1er septembre.

Thierry David/SO
Des nuisances pour tous
En attendant, les Bordelais découvrent les bouchons pédestres et cyclistes sur le pont de pierre, et chacun y va de son anecdote de retard ou d’accrochage. Au point que Bordeaux Métropole a notamment recruté une médiatrice, entre autres solutions de mobilités pour se passer du tram A – déviation des bus, vélos collectifs, etc.
Mais tandis que les nouvelles cadences des Bato entre Stalingrad et les Quinconces exaspèrent les usagers, ce sont désormais les commerçants voisins du chantier du tram qui font connaître leurs inquiétudes. La Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) doit évoquer les conséquences du chantier pour les professionnels en début de semaine.

Thierry David/SO