Cité réceptive et sensible à toutes les formes d’expression artistique, Bardos offre une nouvelle fois cet été, avec son actif Foyer rural, un accès à un événement graphique de qualité. En partenariat avec l’École supérieure d’art du Pays basque (ESAPB), l’organisme propose une exposition de l’artiste Bernard Hausseguy, féru de fantastique (lire encadré).
Artiste et enseignant à l’ESAPB à Bayonne, Hausseguy se plaît, dit-il, à explorer « des figures issues des imaginaires collectifs – zombies, fantômes, sorcières – ainsi que des événements symboliques ancrés dans les croyances et les mythologies : théogonies, épiphanies, apocalypses ».
Un socle commun actif
Autrefois sacrées, aujourd’hui largement reprises par les industries culturelles, toutes ces références qui parlent au Pays basque une langue familière continuent de nourrir, selon l’artiste, « un socle commun vibrant et actif ».
Intitulée avec clin d’œil « (Tas)rricades », l’exposition propose dans les salles du château Salha, en centre bourg, une quinzaine de dessins avec force ruines postapocalyptiques, amoncellements de déchets et échos prolongés de hautes barricades dressées à l’assaut de l’idéal, dans un esprit non conformiste de révolte.
De quel côté ?
Les commissaires de l’exposition estiment que par leurs dimensions, ces dessins proposent au visiteur des scénographies qui engagent physiquement et le contraignent (presque) à choisir son camp. Implicitement posée par Hausseguy, dérangeante comme toute forme artistique convoquant le facteur humain, une question tend selon eux à émerger, inévitable : mais de quel côté de la barricade sommes-nous donc aujourd’hui ?
Pratique
Grâce à la mobilisation de nombreux bénévoles du Foyer de Bardos, l’exposition se déroule depuis samedi 14 juin et jusqu’au dimanche 13 juillet inclus, les samedis et dimanches, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, dans les salles 1 et 2 du château Salha. L’entrée est libre et gratuite.