Au ministère de la Culture, à Paris, c’est un bagad qui va ouvrir la Fête de la musique

« C’est le ministère qui nous a contactés. Il souhaitait orienter la Fête de la musique autour de la musique populaire et accessible à tous », explique Yann-Gaël Jaffré, président du bagad francilien. Une performance de vingt minutes, avec 35 musiciens, est prévue, avec plusieurs airs et marches. « C’est une vraie reconnaissance car on a un peu sauvé le bagad et, avec lui, une part de l’histoire des Bretons de Paris, il y a cinq ans, après le covid. »

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Communauté bretonne

Au début du XXe siècle, une importante communauté bretonne, arrivant à Montparnasse, s’était constituée à Clichy, dans le prolongement des lignes de chemin de fer, agrégeant des groupes de danse. Le premier bagad a d’ailleurs été créé, dans les années 1930, à Paris, et pas en Bretagne, avec la Confrérie des sonneurs de biniou (KAV). « Comme la dizaine d’autres formations musicales en Île-de-France, on est un peu les héritiers de cette histoire et les ambassadeurs d’une région », souligne Yann-Gaël Jaffré.

Fondé il y a 45 ans, Keriz a déjà joué plusieurs fois à l’étranger et a pu accompagner des groupes célèbres comme I Muvrini. Il a aussi régulièrement participé aux championnats de bagadoù et remporté quelques prix. Soutenu par la Ville de Clichy ainsi que la Région Bretagne, l’ensemble musical propose aux résidents de la commune une formation aux instruments de musique. « On accueille, chaque année, entre 40 et 50 personnes. On a aussi mis en place une initiation à la danse bretonne. C’est l’occasion de recréer de la culture bretonne au sens large », se félicite le président.

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