Sa réponse était attendue. Bientôt deux semaines après la diffusion d’un numéro de « Complément d’enquête » qui lui était dédié, Rachida Dati a répondu aux révélations du magazine de France 2 sur l’existence d’un deal avec le président lorsqu’elle a été nommée ministre de la Culture.
Ce deal aurait impliqué le soutien d’Emmanuel Macron à sa ministre lors des élections municipales de Paris de 2026. Preuve à l’appui, un enregistrement d’une visioconférence entre l’ancienne garde des Sceaux et des élus LR parisiens dans lequel elle affirme que sa nomination à la Culture impliquerait un accord en vue de la conquête de l’Hôtel de Ville.
Interrogée sur le sujet ce mardi matin lors de la matinale de CNEWS et d’Europe 1, Rachida Dati s’est défendue de tout accord. « Mais de quoi parlons-nous ? », questionne la maire du VIIe arrondissement. Ce à quoi la journaliste Sonia Mabrouk lui glisse que « la politique est faite de beaucoup d’accords ». « Mais bien sûr, et alors ? Est-ce que tout cela est écœurant et interdit ? La politique, ce sont des accords, ce sont des compromis, ce sont des discussions » », répond Rachida Dati, réfutant pour autant l’existence de ce deal avec le président.
« Lorsque le président me propose d’être ministre de la Culture, c’est pour favoriser la réduction des inégalités, notamment par la culture. Mais aussi, il m’a demandé que la culture soit accessible au plus grand nombre, sur tout le territoire », assure la ministre. « Ma mission est très claire, je la mène avec beaucoup de ténacité et d’énergie. Depuis 2007, m’affaiblir, c’est toujours bien tenté mais caramba, encore raté ! ».