Plus d’un an et demi après son ouverture, le Pavillon Victoria, résidence services seniors exploitée par Ovelia (filiale de Vinci Immobilier) en plein cœur d’Aix-les-Bains, a été inaugurée ce jeudi 12 juin. Car il a fallu trouver une date où la multiplicité des intervenants du programme étaient disponibles.
Cette kyrielle d’acteurs tient à l’originalité du montage de l’opération, le premier du genre en France : sur les 105 appartements du programme, 26 relèvent du logement social, qui font ici l’objet d’un démembrement de propriété.
Nouvelle résidence services seniors en Savoie : un axe de développement pour Sollar
« La nue-propriété a été cédée à un investisseur institutionnel et l’usufruit locatif social a été vendu à Sollar, qui a confié à Ovelia l’exploitation de ses logements sociaux sous la forme d’un bail commercial, le tout dans le cadre d’une convention tripartite avec les services de l’Etat et la DDT », clarifie Stéphane Reymond, directeur général adjoint de Vinci immobilier, co-promoteur de l’opération avec Nacarat.
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L’investisseur, La Française Real Estate Managers, a donc fait l’acquisition de la nue-propriété et des 79 autres logements en pleine propriété.
Cette innovation trouve son origine dans le souhait du maire d’Aix-les-Bains, Renaud Beretti, de voir intégrer des logements sociaux au sein de l’opération. « Il a fallu faire preuve d’inventivité et d’agilité, pas toujours simple avec les services juridiques, mais nous y sommes parvenus. L’objectif étant que des personnes sous le statut social bénéficient des services proposés par Ovelia. On réfléchit à répliquer le modèle ailleurs ; c’est un axe de développement pour nous bailleurs », révèle Philippe Linage, président de Sollar.
Pavillon Victoria est la quarantième résidence Ovelia, la deuxième en Savoie. « C’est la première fois qu’on expérimente la mixité sociale avec des logements classiques, d’autres en PLS ; ça marche bien », se félicite Eric Lapierre, président d’Ovelia. « Nos aînés sont souvent oubliés dans nos politiques d’Etat. Or il y a un tsunami démographique qui arrive avec la génération baby-boom. »
Comme l’a rappelé le maire, cette opération intervient dans un double contexte d’augmentation et de vieillissement de la population aixoise.
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Ludovic Montaudon, président de Nacarat, lui, s’est réjoui que le projet fasse l’unanimité en termes d’emplacement, d’esthétique et de services apportés.
« Ce n’est pas si courant, et pourtant, en tant que promoteur, c’est ce que nous devrions chercher à chaque fois, l’unanimité. Nous avons une responsabilité forte dans notre métier, de construire la ville et les bâtiments qui vont s’y inscrire. Nous avons un devoir de transmission et de responsabilité par rapport à ce que nous allons montrer à voir aux générations futures. »
C’est l’autre originalité de l’opération, pour partie neuve, pour partie réhabilitée. L’ancien hôtel Bristol a décidément vécu plusieurs vies, lui qui fut un opéra comique et un hôpital pendant les deux guerres.
Le tout compose un ensemble de 5 818 m2, imaginé par So Architectes et décoré par Novaom, dont 630 m2 d’espaces de services : une piscine, une salle de sport, un restaurant, une salle de détente, un salon de coiffure.
Les 105 appartements, du studio au T3, sont dotés de balcons ou loggias. Les résidents peuvent aussi profiter d’un belle cour intérieure. Ils sont aujourd’hui plus de 80 à occuper les lieux. Seule condition : être autonome dans les actes de la vie quotidienne, la résidence n’étant pas médicalisée, souligne Maureen Vincent, directrice de site.