Royan : l’ancien grand reporter Patrick Mesner immortalise « un Marseille éternel, plus beau que jamais »

Juin 14, 2025 | Royan

Il est le plus Marseillais des Royannais. Patrick Mesner n’est natif d’aucune des deux villes littorales, mais dans la deuxième, il a posé ses bagages au bout de sa carrière de photographe, grand reporter et journaliste reporter d’images à France 3, à Royan, en dernier lieu. Dans la première, il a laissé son cœur.

En poste dans la cité phocéenne pendant dix ans, dans les années 1980-1990, Patrick Mesner a noué une relation quasi intime, que rien ne saura entamer. « Marseille reste Marseille. Un Marseille éternel, plus beau que jamais, même ! » Nostalgique du Marseille de Pagnol, Patrick Mesner porte sur la ville un double regard, à la fois journaliste et artiste photographe. Un triple regard, presque, même, puisqu’il accompagne la publication de son regard photographique sur Marseille des mots du poète qu’il est aussi.

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Troisième recueil que Patrick Mesner publie dans sa propre collection « Les carnets du sud », « Marseille » donne à découvrir au lecteur une centaine de photographies de la cité phocéenne. Certaines remontent à la période où court de laquelle il y exerçait, d’autres à ses récents séjours. Le trait d’union : le choix du noir et blanc, « dans la veine de la photographie humaniste incarnée par Henri Cartier-Bresson, par exemple », justifie Patrick Mesner. « J’essaie à mon niveau de m’inspirer de cette école Cartier-Bresson : une photographie sur le vif, l’œil aux aguets en permanence. »

Un pêcheur, le visage buriné, travaillé par le soleil et les embruns… Un portrait en noir et blanc dans l’esprit de la photographie humaniste.
Un pêcheur, le visage buriné, travaillé par le soleil et les embruns… Un portrait en noir et blanc dans l’esprit de la photographie humaniste.
Patrick Mesner

Qui dit « humanisme » dit portraits, évidemment. « Ce qui m’a toujours intéressé à Marseille, c’est le peuple de Marseille », l’appelle avec tendresse Patrick Mesner, qui avait déjà consacré en 1992 un premier ouvrage aux « Marseillais ». Son nouveau livre s’attache donc autant à montrer la ville que ses habitants. Ici, un balayeur posant fièrement dans une rue du Panier. Là, un pêcheur au visage buriné. Plus loin, des enfants joyeux pour qui la rue reste un terrain de jeu. Toujours à mi-chemin entre Cartier-Bresson et Pagnol.

Le recueil « Marseille » (30 euros) peut être commandé sur le site des Carnets du Sud (www.lescarnetsdusud.com/mesner.php).