Le 16 novembre dernier, une pluie de procès-verbaux de 135 euros pour des stationnements sur des trottoirs s’était abattue sur la commune d’Esnandes. Tous avaient été dressés en toute légalité dans la commune, mais également dans d’autres de l’agglomération rochelaise, par un policier du commissariat de La Rochelle. L’Esnandais Stéphane Drapeau en avait fait les frais.
Le docker à la retraite avait décidé de ne pas en rester là, en contestant, comme d’autres, le procès-verbal reçu quelques jours plus tard par courrier. Le 4 juin dernier, l’officier du ministère public auprès du tribunal de police de La Rochelle a rejeté sa demande. Malgré tout, l’Esnandais a décidé d’aller jusqu’au bout, en allant s’expliquer prochainement à la barre du tribunal de police. « Je ne comprends pas. Un de mes voisins qui était dans le même cas que moi a reçu le même jour, également un courrier l’informant que l’officier du ministère public ne donnait pas de suite judiciaire à la procédure et qu’il faisait juste l’objet d’un simple avertissement pénal probatoire », explique-t-il.
Huit mois en arrière, le maire d’Esnandes, Rémi Desplantes, s’était ému de la situation de Stéphane Drapeau et d’autres administrés de sa commune qui avaient été verbalisés. L’édile expliquait vouloir écrire au procureur de la République et au préfet. « Je me suis en fait entretenu avec la commissaire divisionnaire du commissariat de La Rochelle. Elle m’avait dit texto que les PV de toutes les personnes qui avaient fait un recours seraient annulés. Je suis au courant que ça a été le cas pour certaines, mais pas pour toutes. Si on se met à verbaliser comme ça, même si je suis d’accord que les voitures n’ont rien à faire sur les trottoirs, alors le maire que je suis ne sert à rien. Je trouve la méthode brutale », déclare-t-il.
Mais au-delà de ce dossier contraventionnel qui sera désormais débattu devant la justice, c’est bien celui du stationnement dans les petites communes rurales qui se pose. « C’est un vrai problème. J’ai l’impression que les voitures se reproduisent la nuit depuis deux ou trois ans », conclut Rémi Desplantes.