Manifestation contre la piste secondaire de l’aéroport de Bordeaux Mérignac en marge du conseil de Métropole

Juin 8, 2025 | Bordeaux

Les opposants au maintien de la piste secondaire de l’aéroport de Bordeaux Mérignac ne désarment pas. Ce vendredi 6 juin, ils ont profité de la séance plénière de la Métropole pour faire entendre leur voix. Avant la séance, une trentaine de membres du Collectif des riverains piégés ont manifesté devant le siège de la Métropole, rejoints par les maires de Pessac, Franck Raynal, Talence, Emmanuel Sallaberry, et Martignas-sur-Jalle, Jérôme Pescina, opposés au survol de leurs communes respectives par les avions qui utilisent cette piste secondaire, orientée est-ouest, soit environ 15 % du total des vols de Bordeaux Mérignac.

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Le collectif a présenté un énorme chèque de 110 millions d’euros, le coût du maintien de la piste secondaire et de son entretien. Il a également chargé les trois maires de transmettre une lettre à la présidente de la Métropole, Christine Bost, maire d’Eysines, commune située dans le couloir d’approche de la piste principale de l’aéroport. Dans cette lettre, le collectif estime que le maintien de la piste est « une décision par défaut, rétrograde et injustifiée, qui reflète un pilotage à court terme, coûteux et hypothéquant de façon inéluctable les choix des générations futures, sans apporter de valeur ajoutée à la préoccupation du bruit ».

Les membres du collectif ont également transmis un deuxième courrier au ministre des Transports et au commissaire général au développement durable, dont la décision sur la piste secondaire est attendue d’un jour à l’autre. « Ce n’est pas ici qu’ils doivent manifester, c’est devant la préfecture », lâche un élu de la majorité. De fait, la décision finale n’est pas du ressort de la Métropole, elle revient au gouvernement.

Selon le maire de Pessac, le débat organisé par la Métropole il y a quelques mois sur l’avenir de l’aéroport, sans ouverture au public, n’a pas permis d’aborder sereinement le sujet. De son côté, la présidente Bost dit attendre la décision de Paris et chercher à faire prévaloir l’intérêt « de tous les habitants de la Métropole ».