Le pari était un peu fou au départ : organiser l’une des compétitions sportives inter-lycées les plus importantes de France. Guillaume Cazcarra, jeune entrepreneur de 22 ans, et trois lycéens, Floor Pen, Simon Oulié et Marin Dabadie, sont en passe de le réaliser. Le dimanche 25 mai, ils réuniront près de 9 000 lycéens girondins lors d’un tournoi de football organisé au Matmut Atlantique, à Bordeaux.
Pour cette première édition de la « School cup », 20 lycées du département (14 lycées publics et six privés) s’affronteront sur la pelouse avec leur équipe mixte et dans les gradins avec leurs supporters, dans une ambiance festive et conviviale, autour des valeurs du sport, de mixité et d’entrepreneuriat.
Parité et mixité
« On a voulu organiser un événement qui respecte la parité. Pour chaque match, la première mi-temps sera jouée par les filles et la deuxième par les garçons. Quelque 200 joueuses et 200 joueurs ont été sélectionnés, en fonction de leur niveau sportif et de leur motivation. Pour prouver leur motivation, ils ont dû réaliser un challenge écologique pendant un mois », expliquent Floor Pen et Simon Oulie, lors d’une conférence de presse organisée devant des centaines de lycéens au Matmut Atlantique, ce mercredi 14 mai. « L’événement respectera aussi la mixité, avec plusieurs lycées participants classés en quartier prioritaire de la politique de la ville. »

N. L.
Les quatre organisateurs, âgés de 17 à 22 ans à peine, n’ont pas réalisé ce projet en un claquement de doigts. « Il a fallu avoir une vraie démarche entrepreneuriale, en allant convaincre des partenaires (ESG Sport, Essca, Omnes education, Groupe impulsion, Noschool, Campus du lac…) pour financer et rassembler autant de monde », raconte Guillaume Cazcarra. Stéphane Martin, ancien président des Girondins de Bordeaux, et Sophie Istillart, ancienne joueuse des Girondins, ont également accepté d’être ambassadeurs de l’événement. « On a osé taper à la porte de SBA, l’exploitant du stade Matmut, pour leur demander de louer le stade. C’est une réussite collective », se félicite Guillaume Cazcarra. Le jeune entrepreneur peine encore à réaliser.
Engouement dans les lycées
Car le tournoi a suscité un véritable engouement dans les lycées girondins, notamment grâce à une vidéo réalisée par les organisateurs, reprenant les codes de la série « Bref » et vue par des milliers de lycéens sur les réseaux sociaux. Après cette vidéo, plus de 1 600 lycéens avaient envoyé leur candidature pour participer au tournoi de football.
Pour l’occasion, 20 maillots avec leur logo représentant chaque lycée ont été créés. « On veut que ce soit un vrai spectacle », clament Floor Pen et Simon Oulié, qui espèrent poursuivre leurs études dans l’événementiel et pourquoi pas organiser d’autres tournois dans d’autres villes ou avec d’autres sports. « Alors qu’on entend dans la société que les jeunes ne se bougent pas, qu’ils ne sont pas motivés et qu’ils ne s’intéressent à rien, vous êtes en train de prouver tout le contraire », a encouragé Christophe Grelier, directeur de l’école Noschool, l’un des partenaires du tournoi.