Une programmation hétéroclite
Un panel varié donc, où tous les artistes présents partagent la même liberté de ton et d’expression. « 3 000 entrées sont possibles », souligne Manuel Corneau, qui a à cœur de multiplier les points de vue, pour créer un « espace de discussion » pluriel et non binaire. Ainsi, Mahaut Drama et Swann Périssé présenteront leurs seules-en-scène féministes et caustiques tandis que Guillaume Meurice et Éric Lagadec s’interrogeront sur la bêtise humaine. L’équipe de « Charlie Hebdo » évoquera la liberté de la presse et le droit à la caricature et certains membres du journal animeront un apéro quiz illustré, en compagnie des dessinateurs bordelais Cami, Urbs et Visant.
Les dessinateurs sont mobilisés depuis plusieurs mois dans le cadre des Cogitations, pour animer des ateliers dans des écoles primaires et collèges. Une démarche pédagogique, à l’image du festival, pour apprendre aux jeunes à s’informer et à réaliser leurs propres dessins de presse. Ces derniers seront exposés à L’Entrepôt, aux côtés des productions de leurs mentors. Une autre manière d’employer le rire pour s’approprier l’actualité, que résume ainsi Manuel Corneau : « Face à l’humour, on n’est pas que des spectateurs. »
Festival engagé
« Engagé, mais ouvert à tous », le festival milite pour que l’on puisse rire de tout, tous ensemble. Pour son directeur, « rire de nos travers permet, d’une part, de les reconnaître, et d’autre part, en discuter. Le rire facilite l’échange et le débat constructif en rompant avec les rapports de force ».