Le maire d’Ascain, Jean-Louis Fournier, a choisi le journal « Sud Ouest » pour révéler qu’il ne briguera pas de troisième mandat en 2026. Rencontré en fin de semaine, chez lui, le médecin généraliste à la retraite a pris le temps de partager les raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision. Et pour revenir avec un peu d’avance sur les faits marquants de ces deux mandats à la tête de cette commune connectée à la fois à Saint-Jean-de-Luz, à Ciboure, Urrugne et à La Rhune.
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Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre cette décision ?
D’abord, je voudrais dire que c’est une décision personnelle qui n’a pas été facile à prendre. Ce n’est pas par dépit, ni par fatigue, je suis en pleine forme ! En revanche, j‘ai 74 ans, un mandat dure six ans, je trouve donc normal de laisser la place à d’autres générations, qui auront des idées et des projets. Le renouvellement est bon pour la démocratie.
Est-ce que cette décision a été concertée avec votre majorité municipale, notamment pour anticiper la suite ?
Mon équipe en est avertie depuis un petit moment. Les membres de ma liste peuvent se présenter si bon leur semble. Chacun est libre de faire ce qu’il veut.
Il est un peu tôt pour vous le demander, mais comment avez-vous ressenti l’exercice de ces mandats municipaux ?
Je suis surtout heureux d’avoir servi le village pendant douze ans. J’ai fait de très belles rencontres, très enrichissantes. À titre personnel, cela m’a beaucoup apporté, j‘ai découvert le travail en équipe. Toutes les décisions ont été prises après concertation et pour le bien du village. Le personnel de mairie est remarquable, ça aide les élus. On a essayé d’améliorer les choses, en créant certains postes.
À titre personnel, cela m’a beaucoup apporté, j‘ai découvert le travail en équipe
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Quels souvenirs de réalisations retenez-vous de ces deux mandats ?
Sur le premier mandat, on a pu transformer le centre-bourg, améliorer son esthétique. Sur ce mandat, c’est le parti de la jeunesse, de l’éducation, avec la construction de cette nouvelle école publique. On a aussi mis en œuvre une politique volontariste en matière de logement et on a procédé à la rénovation de bâtiments publics. Je suis surtout content d’avoir apaisé les relations dans le village.
On parle beaucoup des difficultés que peuvent rencontrer les élus, d’un sentiment parfois d’épuisement. Partagez-vous ce ressenti ?
Personnellement, je n’ai jamais eu aucun souci de rapport violent avec des administrés. Les gros points négatifs, et beaucoup le disent, sont la lenteur administrative et les difficultés à obtenir des subventions. J’ai été touché de découvrir ces complications. C’est épuisant et décourageant, mais j’ai toujours voulu garder de l’optimisme.
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Un mot sur l’opposition que vous rencontrez au conseil municipal ?
C’est toujours facile d’être dans l’opposition, de dire « il faut que », « il n’y a qu’à ». Après je n’ai pas de problèmes avec l’opposition. Elle s’oppose. C’est normal.
Quelles sont les perspectives pour ces onze prochains mois, d’ici l’échéance du mandat en cours ?
On va continuer à travailler les projets mis en route, en particulier l’école. Il y a aussi des projets de logements sociaux dans les cartons. C’est important car ils permettront à des familles azkaindars de se loger. Le site d’Errota Berria va accueillir 36 logements saisonniers et un parking va être construit sur le devant. On va travailler à bloc pour finir ce mandat comme il se doit !