Les Gonds : André-Pierre Méchin dévoile les secrets de la céramique Raku

Parmi eux, le Saintais André-Pierre Méchin, un céramiste Raku, était entouré de curieux qui s’intéressaient à ses créations pour en savoir plus sur la maîtrise de son art. Le Raku est une passion née d’une rencontre avec Sylvie Robert, elle-même céramiste sur la commune d’Yves.

C’est donc dans le cadre de formations avec cette même personne qu’il s’est perfectionné et que cet art, au fil du temps, a pris de l’ampleur, à tel point que maintenant c’est à son tour de jouer les maîtres d’œuvre en animant des ateliers modelage auprès des associations Accueil des villes françaises.

D’origine coréenne, le Raku est une technique de cuisson de la céramique qui a vu le jour au XVIe siècle. Mais ce sont les Japonais qui lui ont donné ses lettres de noblesse en le sublimant lors de la cérémonie du thé. Il s’agit d’une technique d’émaillage qui passe d’abord par le modelage de plaques d’argile chamottées pour donner de la solidité aux pièces qui doivent résister à de forts écarts de température. Ainsi, cela va passer par la cuisson dite « biscuit » qui va perdurer une dizaine d’heures avant de passer à l’émaillage en enduisant la pièce d’une fine couche d’un mélange chimique et d’eau.

Puis cette même pièce fera l’objet d’une seconde cuisson d’une heure à 950° avant d’être sortie du four pour être refroidie brutalement dans un papier journal introduit dans une caisse hermétique. Ce qui aura pour effet de faire pénétrer la fumée dans les fissures de l’argile. Puis, après ces chocs thermiques et l’enfumage, c’est à ce moment-là seulement que le céramiste découvre le résultat car, selon les oxydes utilisés et la rapidité d’exécution, une variable de nuances voit le jour.

À ce jour, André-Pierre Méchin crée des réalisations conçues uniquement pour la décoration tels que des vases, des bougeoirs, des lampes, etc., tout en proposant des stages sur Saintes.