Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez est venu à la rencontre des maires des communes concernées, du substitut du procureur, des députés et des enquêteurs à la brigade de gendarmerie de Saint-Pierre-d’Oléron. Il a apporté son soutien aux cinq victimes renversées, dont une jeune femme de 22 ans, grièvement blessée et transportée à l’hôpital de Poitiers.
Ce qu’il s’est passé
Vers 8h40, un automobiliste parti de son domicile de La Cotinière, dans l’ouest de l’île d’Oléron, a percuté plusieurs piétons et cyclistes sur sa route. Cinq personnes au total, dont deux blessés en urgence absolue.
L’assaillant a frappé au hasard de ses rencontres, en passant par Dolus puis en revenant dans le centre-ville de Saint-Pierre. C’est ici qu’il a mis fin à un périple long de 35 minutes, en incendiant son véhicule à l’aide d’une ou de plusieurs bouteilles de gaz, en criant « Allah akbar ».
Face aux sommations de la gendarmerie arrivée sur place, il n’a pas voulu se rendre et a été maîtrisé à l’aide d’un pistolet à impulsion électrique.
L’identité du conducteur
Le conducteur, Jean Guillot, 35 ans, est actuellement placé en garde à vue à la brigade Saint-Pierre. Le trentenaire habite à la Cotinière, dans un mobile-home sur un terrain ombragé. Les services du déminage sont attendus à son domicile, qui serait piégé d’une quinzaine de bonbonnes de gaz. Aucune perquisition n’a pu être réalisée.
L’individu, connu pour des délits de droits communs sans gravité, n’était pas fiché S. Selon Christophe Sueur, maire de Saint-Pierre-d’Oléron, Jean Guillot « vivait seul », « isolé », et était « connu pour ses dérapages sur fond d’alcool et de drogues ».
Le point sur l’enquête
“L’individu est en garde à vue, et de ce que je comprends, il ne parle pas beaucoup” a déclaré le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez qui a confirmé le cri de “Allah Akbar” tout en précisant qu’il n’est “pas connu au titre de la radicalisation.”
Une enquête pour tentative d’assassinats a été confiée à quatre services, la brigade de recherches de gendarmerie de Rochefort, la section de recherches de Poitiers, et les polices judiciaires de Bordeaux et de La Rochelle.


