Communiquer entre automobilistes, rien de révolutionnaire. « La méthode la plus ancienne, ce sont les appels de phare, rappelle l’entrepreneur. On en voit de moins en moins. Il y a aussi des applications mobiles d’aide à la conduite qui proposent d’informer les automobilistes, mais il y a des trous dans la raquette. Pour signaler un danger, il faut quitter la route des yeux et le temps de traitement de l’information est d’au moins cinq secondes. À 130 km/h, on en fait du chemin. Encore faut-il utiliser l’application. » Émilien Maffeïs a imaginé un système « ultra-simple, appelé RS-L, qui permet d’envoyer des informations sans besoin d’équipement particulier. »

Jean-Christophe Sounalet / SO
L’utilisation de RS-L, pour « Road Safety Light », est, en effet, un jeu d’enfant. Ce kit propose un boîtier lumineux relié à une télécommande fixée au tableau de bord à trois boutons : vert, rouge fixe, rouge clignotant. Posé sous le pare-brise, il permet de communiquer entre usagers avec des codes simples, à la portée de tous. Le voyant est vert, aucune vigilance particulière. Le voyant passe au rouge fixe, un obstacle barre la route (un arbre, un véhicule en panne…). Le voyant devient rouge clignotant, un danger en mouvement se trouve sur la chaussée (enfants qui jouent, chien errant, groupe de cyclistes…). « C’est visible de jour comme de nuit, sans gêner les conducteurs », développe son inventeur.
C’est visible de jour comme de nuit, sans gêner les conducteurs
Le système est autorisé par le Code de la route. « L’éclairage se trouve à l’intérieur du véhicule et l’intensité est celle d’un taxi. » Au bout de 60 secondes, le boîtier repasse automatiquement au vert, 90 secondes pour le rouge clignotant, en cas d’utilisation accidentelle. Depuis une dizaine de jours, RS-L est en phase de test chez les professionnels du transport. Des sociétés comme Sarrion, Tardet, Picoty et même la Direction départementale des territoires de la mer (DDTM) ont accepté de l’essayer. « Ça donne de la visibilité et de la crédibilité », se réjouit Émilien Maffeïs. Au total, une centaine de kits circule dans l’agglomération rochelaise.

