L’année dernière, presque jour pour jour, celle qui était alors présidente de l’association Larmes de chats à Cercoux lançait un appel au secours pour sauver les 120 chats qu’elle accueillait à son domicile, également sanctuaire de la structure. Françoise Delage, 60 ans, faisait alors état d’une situation personnelle très compliquée, elle était alors menacée d’un avis d’expulsion et d’une mise aux enchères de sa maison. Rappelons que Larmes de chats est une association qui a pour but de soigner les chats qu’elle prend en charge et d’offrir un lieu de vie sûr et sécurisé à ceux qui seraient non adoptables, jusqu’à la fin de leurs jours, en fonction de sa capacité d’accueil.
La vente aux enchères a eu lieu quelques semaines plus tard. Le tribunal a adjugé la maison de Françoise à 35 000 euros. « On me l’avait estimée 97 000 euros mais je n’ai pas eu le droit de la vendre par moi-même », déplore Françoise Delage. Un dossier de surendettement a été engagé en parallèle. Celui-ci permet dans un premier temps de geler les dettes restantes pendant deux ans. « Suite à la vente, nous avions trouvé un point de chute dans une longère entourée de 6 000 mètres carrés de terrain à Mérignac, à une dizaine de kilomètres à l’est de Montendre. Un propriétaire nous offrait l’hospitalité le temps que l’on se retourne. Mais voilà, le problème c’est que dans le milieu de la protection animale, je suis calomniée et victime de diffamations de la part de personnes malveillantes. Elles ont fait peur à ce monsieur qui a changé d’avis », confie Françoise.
La sexagénaire parvient alors à négocier avec l’acquéreur de sa maison pour lui demander un délai. « Il a décidé de ne plus nous expulser, moi et ma mère handicapée et âgée de 91 ans, et de nous louer une partie de la maison moyennant un loyer de 580 euros. On a donc signé un bail de trois ans en juillet dernier. C’est une solution d’urgence mais nous restons quand même dans une situation dramatique car nous perdons une grande partie de la propriété que nous utilisions pour soigner les chats, notamment la pharmacie. Nous cherchons donc un autre endroit, activement, une nouvelle location avec un grand terrain. »
Car Françoise Delage n’envisage pas de « lâcher » ses chats. Elle en accueille actuellement 80. « Il faut reconstruire un tout nouveau sanctuaire », annonce-t-elle. Elle a en revanche fait une pause à la présidence de l’association. « Jean-Louis Catteau me remplace pour l’instant jusqu’à l’année prochaine au moins car j’avais besoin de souffler un peu à titre personnel, face à toutes les difficultés que j’ai traversées. Tout cela me pèse énormément ! » Mais elle reste combative et motivée : « Le sanctuaire est toujours debout ! Nous avons besoin de personnes pour nous aider et venir en aide aux chats. »
Pour soutenir l’association, vous pouvez contacter le 06 74 55 04 02 ou larmesdechats@outlook.fr ou la page Facebook, ou vous rendre sur les plateformes en ligne Leetchi, HelloAsso et Teaming.
