

L’édition parisienne du festival de musique Lollapalooza n’aura pas lieu en 2026 et reviendra en 2027, ont annoncé, lundi 20 octobre, ses organisateurs dans une publication sur Instagram. « Nous avons décidé de nous accorder une année supplémentaire avant de vous retrouver », écrivent-ils sur la page officielle de l’événement, en attribuant ce report à « divers facteurs inhérents à l’organisation d’un festival de cette ampleur – qui ne peuvent être réunis pour répondre à nos ambitions pour 2026 ».
« Il n’y aura pas beaucoup de têtes d’affiche internationales en tournée l’été prochain en France. En tout cas, pas pour un festival de notre ampleur et pour notre public jeune », a détaillé auprès du journal Le Parisien Angelo Gopee, directeur de Live Nation France, organisateur du festival.
Il a aussi évoqué des raisons économiques, avec le coût des cachets des artistes et le fait que le festival fonctionne « sans subvention ni bénévoles », mais aussi la législation française très « contraignante » sur le son. « 2026 était trop compliquée mais on reviendra en 2027 », a-t-il toutefois assuré.
Au moins 80 % des festivals rencontrent « des difficultés » financières, selon une enquête du Centre national de la musique (CNM) présentée la semaine dernière au MaMA, festival et convention de la filière musicale à Paris. Un tiers sont déficitaires, selon les réponses de 953 festivals. L’enquête du CNM a aussi pointé pour 2025 « une hausse des postes artistiques » pour 52 % des répondants – cachets, hébergement, logistique –, une augmentation des « coûts techniques » pour 56 % et une inflation du coût des assurances, en lien avec les aléas climatiques.
En juillet, Lollapalooza a pourtant réuni à Paris 160 000 spectateurs durant trois jours, avec des têtes d’affiche comme Olivia Rodrigo, Lola Young et Justin Timberlake.