Comédies musicales à Paris : « les Producteurs », « la Petite boutique des horreurs »… Youpi, ça reprend !

Oct 15, 2025 | Paris

Paris vibre cet automne au son des comédies musicales. Celles-ci ont déjà connu le succès, et reviennent à l’affiche pour notre plus grand bonheur. Voici six hits à voir au moins une fois dans sa vie.

Au Théâtre de Paris (IXe), on se bidonne sans retenue devant la folie des « Producteurs », farce signée Mel Brooks mise en mouvement par Alexis Michalik. Les deux partagent la même fureur de rire qui balaye bon goût et politiquement correct. En deux mots : des producteurs véreux tentent d’escroquer l’assurance en montant le pire musical jamais imaginé, une apologie du Führer, avec la pire équipe… seulement, ça cartonne ! Une histoire perchée, bourrée de gags et de l’humour juif new-yorkais de Brooks, vif, tranchant, parfois potache. Avec des claquettes en prime ! Et deux Molières aussi. Les revoici pour le meilleur et pour le rire. À partir de 14 ans, de 20 à 80 euros.

À la Porte Saint-Martin (Paris Xe), on frissonne de plaisir face aux facéties de Valérie Lesort et Christian Hecq orchestrant cette « Petite Boutique des horreurs », œuvre colorée et déjantée. Années 1960, une boutique de fleurs, une plante carnivore, des meurtres… Un récit tiré du cinéma de série B, teintée de grand guignol et de folie joyeuse qui rejoue l’éternel scénario de qui vend son âme au diable. Décor et mise en scène truffés de gags et d’effets, personnages génialement outrés, partition mêlant jazz et soul, gospel, rock’n’roll ou country. Bref, c’est l’éclate. À partir de 12 ans, de 12 à 70 euros.

« Madagascar », au Gymnase (Xe), ou les (més) aventures de Marty, Alex, Melman et Gloria, les quatre héros du film DreamWorks, enchante les familles. Très fidèle, l’adaptation burlesque et joyeuse fait voyager du zoo de New York au métro, dans le navire ou sur l’île encore, ça file. Les pingouins sont là, aussi, qui jouent les perturbateurs dans la salle, au balcon, se déhanchent aussi sur scène, manipulés par des artistes pliés en quatre. La salle aussi. À partir de 6 ans, de 15 à 55 euros. Dès le 18 octobre.

À voir aussi

À la Gaîté (XIVe) rugit un « Chat botté » drôle et moderne, aux degrés de lecture pour tous. Un joyeux délire avec un héros à l’accent espagnol, dansant le flamenco et chantant la ruse et la dextérité, en modeste « Mozart du règne animal ». La reine est exquise, vaniteuse attirée par « l’argent, le blé, le flouze » qui vise un bon mariage pour sa fille. La voici sur une appli de rencontres… Les chansons se balancent entre bachata et « salade de fruits, jolie jolie », voici qui met tout le monde de joyeuse humeur. À partir de 6 ans, de 20 à 42 euros.

Depuis Saint-Louis (Missouri) où elle chante et danse déjà petite, à New York où elle est repérée, puis Paris où c’est la gloire, ce « Joséphine Baker, le musical », à Bobino (XIVe), retrace le parcours de la reine du music-hall, ses rencontres et engagements, ses mariages et déboires livrés avec une énergie scintillante. Une chanteuse, danseuse, résistante, mère et femme libre qu’incarne la pétillante Shaïna Pronzola. Autour d’elle, douze danseurs chanteurs, des costumes à plumes, des décors projetés, de l’énergie à revendre et un show galvanisant. Allez, osez Joséphine ! À partir de 12 ans, de 25 à 69 euros.

Renaissance italienne. Bianca, future mariée se voit confier une peau d’homme qui, enfilée, la transforme en mâle pour aller explorer un milieu masculin dont elle ignore tout… La formidable adaptation de « Peau d’homme », BD à succès d’Hubert et Zanzim vient faire vibrer la Comédie des Champs-Élysées (Paris-VIII). Sur des chansons signées Ben Mazué, Léna Bréban et sa troupe lâchent une petite bombe scénique, une furie joyeuse revigorante autant dans son propos – un hymne à la vie et à la liberté – que dans la manière enjouée, colorée, drôle et émouvante, de le servir. À partir de 14 ans. De 19 à 59 euros.