Au Festival de Bordeaux, du beau cinéma de Contrebande
Traversée de quelques films marquants aperçus lors de la 14e édition du Fifib, qui s’achevait dimanche 12 octobre, et portait haut la flamme du cinéma émergent.
Une nouvelle édition du Festival international du film de Bordeaux s’est achevée dimanche 12 octobre, toujours confiante dans l’avenir des récits portés par de jeunes cinéastes. On en trouvait plein en section Contrebande, dédiée aux œuvres produites hors des canaux traditionnels, rendez-vous de personnages qui mettent le feu aux poudres dans des longs et courts métrages inspirés.
Un personnage en particulier : Tatiana, énergumène magique, superhéroïne du documentaire frágil como una bombade Tomas Cali (reparti avec une mention spéciale). C’est une jeune femme mais aussi une grenade dégoupillée, jamais à court d’un sarcasme, poliment suicidaire, hilarante comme seuls savent l’être les grands blessés. On se mettrait à regarder la téléréalité si elle avait la sienne. Venue d’Argentine pour se réinventer en France loin d’un passé compliqué, elle est aide à domicile le jour, pour un jeune homme handicapé, tombé sous le charme de sa folie. Pétroleuse à chevelure rose la nuit, dans l’open world de Grand Theft Auto où elle joue à ce qu’elle sait faire de mieux : se rétamer par terre, se relever, recommencer. Le film excelle à célébrer son feu intérieur, et n’était pas le seul à s’enivrer de la liberté de femmes sans filtre. Au bain des dames de Margaux Fournier porte haut la verve d’une bande de retraitées sur les plages de Marseille, commedia dell’arte documentaire où rien ne pèse, ni les cancans sur l’amour et le sexe ni le corps vieillissant de septua
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