Le plus grand festival de science-fiction d’Europe fête ses 25 ans cette année, du 30 octobre au 2 novembre à la cité des congrès de Nantes. La nouvelle édition des Utopiales sous le thème de la singularité.
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Visuel de la 25ème édition du Festival des Utopiales
Crédit : Les Utopiales
De la littérature, de la bande dessinée, du cinéma, des conférences scientifiques… aux Utopiales, le thème de la science-fiction se décline sous toutes ses formes. Chaque année, ce sont plusieurs dizaines de milliers de visiteurs (153 000 en 2024) qui se déplacent à la Cité des Congrès de Nantes pour en profiter. Mais cette année est un peu spéciale, puisqu’elle fête les 25 ans de l’événement, sous le thème de la singularité.
« La Singularité, un thème qui m’est cher »
Aux manettes du festival, on retrouve chaque année Roland Lehoucq, astrophysicien et président des Utopiales. Après le thème de l’harmonie l’année dernière, c’est lui qui a choisi celui de la singularité. « Un thème qui m’était cher », confie-t-il au micro d’Alouette. Un thème qui semble répondre à celui de l’an passé. Après l’harmonie et son ensemble, vient le temps de la singularité et d’une entité seule et unique ? « Effectivement, le thème peut sembler être centré sur l’individu, l’individu singulier. Pour les sciences, ça peut être centré sur les questions de singularité, les trous noirs, au voisinage du Big-Bang, aux endroits où les phénomènes et les lois de la physique se brisent et ne fonctionnent plus. Là où il y a trop d’anomalies et de choses curieuses. »
Mais Roland Lehoucq pousse la réflexion plus loin, comme à son habitude, et nous ouvre un champ des possibles plus vaste.
« Cette singularité, elle éclaire aussi la question de ce qui est singulier, et donc de ce qui est commun. Ce qui fait que nous sommes ensemble. Le terme singularité englobe également les contraires, dans l’idée où, ce qui est singulier, c’est ce qui se distingue. Mais se distingue de quoi ? De tout ce qui fait sens pour nous, tout ce qui fait commun, tout ce qui fait qu’on a envie d’être ensemble, aux Utopiales, et de manière plus général, en société. »
« Sommes-nous dans un moment singulier de l’histoire de l’humanité ? »
Les Utopiales – Lensman Studio Michael Menlane
Chaque année, le thème choisi pour les Utopiales et les questions qu’il soulève semblent faire écho à la société dans laquelle nous évoluons. Une société en constante évolution, et qui peut paraître « singulière », avec des enjeux autour du réchauffement climatique, des guerres ou des famines. Pour Roland Lehoucq, « on a toujours l’impression d’être dans un moment singulier. Car le monde dans lequel nous sommes, la vie que nous menons actuellement et l’ambiance générale ne prête pas beaucoup à l’optimisme. »
« La Science-Fiction, qui est aussi un miroir du monde dans lequel elle est produite, nous paraît être naturellement apte à parler précisément de ce monde-là. Aux Utopiales, grâce à la science-fiction, on a vraiment la volonté d’interroger notre monde, présent bien sûr, mais également un peu avant, un peu après. De pouvoir interroger notre rapport au monde que ce soit au monde politique, au monde social, à l’environnement ou entre les humains. »
Les Utopiales, un événement pour tous
En 25 ans, le festival nantais est devenu l’un des plus gros événements de science-fiction européen. L’année dernière, plus de 153 000 visiteurs ont foulé le sol de la Cité des Congrès de Nantes. Un événement qui « vise le grand public, mais qui ne délaisse pas non plus les plus grands fans ou les savants » précise Roland Lehoucq. Et ce grâce à un important travail de vulgarisation des érudits, « qui prouvent que l’alliance entre la science et la science-fiction est un merveilleux outil pour comprendre notre monde et agir pour son bien. »
Les Utopiales – Lensman Studio Michael Menlane
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