Au niveau national, comme en Loir-et-Cher, le plus dur semble derrière nous, mais l’avenir reste flou. « L’année 2024 a vraiment été difficile au niveau des transactions immobilières, ça a commencé à aller mieux en début d’année 2025 au niveau des volumes et des prix, commente Me David Ravin, notaire à Vendôme et vice-président de la chambre interdépartementale des notaires du Val de Loire. On devrait atteindre les 900.000 ventes cumulées à la fin de l’année en France, ce qui nous ramène au niveau qu’on avait tout début 2024. Dans la même dynamique, au niveau régional, pour la première partie de l’année jusqu’en juin, on sent également une amélioration des prix dans l’ancien. La croissance des prix de vente est plus importante en Loir-et-Cher et en Indre-et-Loire que dans le Loiret, bien que les valeurs soient plus basses dans notre département que dans les deux autres. »
Le retour des négociations
D’après les derniers chiffres des notaires, sur la période du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025, le prix médian des appartements vendus en Loir-et-Cher s’élève à 91.000 € pour une surface habitable de 58 m2. Soit une baisse de 2,7 % du prix au m2 sur un an. Les maisons anciennes atteignent quant à elle, le prix médian de 135.000 € (+ 1,5 % en un an) sur une surface habitable médiane de 96 m2. Les prix de l’immobilier se stabilisent donc en Loir-et-Cher, avec un retour des négociations raisonnables, de 5.000 à 10.000 €, et une prédominance des primo-accédants.
« On sent une amélioration des prix dans l’ancien »
Toutefois, le contexte économique et politique instable inquiète, tout comme la possibilité d’une remontée des taux de crédit à plus de 3,15 %. « Les agents immobiliers n’ont pas tous le même ressenti dans ce marché un peu compliqué, et il y a aussi beaucoup de ventes en direct », explique Me David Ravin. Le poids des audits énergétiques et le coût des travaux mettent aussi un frein à certains projets. « Quel est le DPE ? » est devenue l’une des premières que les acheteurs se posent. Si au-dessus de D, les biens sont valorisés, en dessous, notamment en F ou G, la vente s’engage moins rapidement et les prix sont tirés à la baisse.
1.406
C’est, en euros par mètre carré, le prix médian des maisons anciennes en Loir-et-Cher.
(Source : notaires, période du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025)
Un léger regain dans le neuf
« L’immobilier a toujours cette image de valeur refuge, nuance Me Sébastien Boissay, notaire à Romorantin-Lanthenay. Sur les maisons anciennes en Sologne-Vallée du Cher, le prix médian, entre le 1er juillet 2024 et le 30 juin 2025, est de 121.000 € (+ 0,9 % sur an), un peu plus qu’à Romorantin, qui arrive à 118.000 € (- 1,6 %). Dans la zone située au nord du département, autour de Vendôme et de la Vallée du Cher, ce prix de vente médian est de 120.000 € (+ 1,7 %), tandis qu’en Vallée de la Loire il arrive à 160.000 € (- 3 %), et à Blois à 155.500 € (- 11, 5 %).
Du côté de l’immobilier neuf, les constructeurs entrevoient une légère éclaircie. « Il y a une reprise de la construction de maisons individuelles en France : + 35 % par rapport à 2024, où les chiffres étaient catastrophiques, décrit le constructeur Stéphane Vucko, vice-président du Pôle Habitat de la Fédération française du bâtiment du Loir-et-Cher. La région Centre-Val de Loire reste en deçà, avec + 18 % cette année. »
