‘La pierre brille’ : Pourquoi le marché immobilier du Tarn retrouve des couleurs et attire à nouveau les acheteurs

Oct 8, 2025 | Non classé

l’essentiel
Le marché immobilier tarnais retrouve des couleurs après une année morose. Les ventes de logements anciens repartent à la hausse, portées par le retour des jeunes acheteurs et des taux bancaires plus souples. L’équilibre reste fragile entre est et ouest du département.

« La pierre brille face à la déprime ambiante ». Fidèle à son sens de la formule, voilà comment Me Antoine Fabre a qualifié l’évolution du marché immobilier dans le Tarn, en rebond après une année 2023-2024 délicate. Le premier vice-président de la Chambre des notaires, délégué en charge de l’immobilier du Tarn, a détaillé les chiffres des ventes du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025.

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  • Pourquoi le marché retrouve du souffle

« Les jeunes sont revenus sur le marché et les banques ont fait des efforts », détaille Me Fabre. De quoi redonner peu de souffle au marché local. Pourtant, le nombre de ventes tous biens confondus est en baisse (5 280 contre 5 360, – 1,5 %). Explication : la tendance est biaisée par la forte chute des ventes des terrains à bâtir (– 21,4 %). Mais les ventes des appartements anciens (+ 2,5 %) et les maisons anciennes (+ 0,5 %) sont bien en hausse.

  • Les appartements tarnais recherchés

Le prix médian d’un appartement ancien atteint désormais 1 840 €/m², contre 1 815 € un an plus tôt. « Le Tarn a de l’attrait : c’est le seul en positif (+ 1,4 %) par rapport aux départements voisins », indique Me Fabre. Les ventes concernent majoritairement des 2 et 3 pièces, formats les plus recherchés. Si Albi caracole toujours en tête du prix au m² (2 230 €, – 1,4 %), Castres continue sa montée en puissance (1 770 €, + 10,9 %) : « Il y a plus d’investisseurs à Castres, moins à Albi. Le permis de louer commence à porter ses fruits dans la sous-préfecture. Il permet d’amener une certaine sérénité pour le locataire et une grande confiance au futur acheteur. » À noter la forte chute dans le secteur mazamétain (1 050 €, – 17,9 %). La plus grosse vente a été réalisée à Lavaur (500 000 € pour 230 m²), alors que le Top 15 est complété uniquement par Albi.

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  • Une cassure est/ouest pour les maisons

Avec un prix médian de 159 000 € (+ 2,6 %), la maison ancienne reste le bien préféré des acheteurs (4 020 ventes). Cette année, on constate une fracture saisissante entre l’ouest et l’est tarnais. Entre les bassins albigeois, gaillacois, rabastinois et vauréen, aux prix médians au-dessus de 185 000 € (jusqu’à 228 200 €), tous sont en perte de vitesse (entre 1,6 et 3,5 % de baisse), et le reste du département en hausse : Castres (147 000 €, + 1,4 %), Réalmont-Graulhet-Lautrecois (135 100 €, + 3,9 %), le Carmausin (130 000 €, + 13 %) et Mazamet (105 000 €, + 2,9 %). « L’ouest est en souffrance tandis que l’est se porte bien, je n’avais jamais connu ça », confie Antoine Fabre. On notera la vente exceptionnelle d’un 8 pièces (500 m²) à Castelnau-de-Montmiral pour 1 113 400 €.

« Les perspectives sont positives. Le marché immobilier du Tarn est attractif et retrouve des couleurs. »

  • Le paradoxe des terrains à bâtir

Avec 120 ventes en moins par rapport à l’année précédente (440 contre 560, soit – 21,4 %), les terrains n’ont plus la cote dans le Tarn. La raison : « Le coût de l’aménagement des terrains est plus important et les délais sont plus longs. » Pourtant, le prix de vente médian a augmenté : il est de 52 300 € (+ 11 %). Cette fois, l’Albigeois, le Gaillacois et le Vaurais sont en hausse, contrairement au reste du Tarn.

  • Les prix s’envolent en cette fin d’année

Le rebond affiché de juillet 2024 à juin 2025 se confirme en cette fin d’année. À partir des avant-contrats, le prix du m² des appartements anciens tourne en ce mois d’octobre autour de 2 020 € (+ 7,1 %), tandis que celui du prix médian des maisons anciennes s’élève à 162 000 € (+ 1,9 %). Et Antoine Fabre de conclure avec optimisme : « Les perspectives sont positives. Le marché immobilier du Tarn est attractif et retrouve des couleurs. »