La situation du marché immobilier en Auvergne, en Limousin et en région Centre suit globalement les mêmes tendances qu’au niveau national. Partout, les professionnels notent un retour de l’activité depuis le début de l’année 2025. Un mouvement qui s’est traduit par une bonne dynamique également au cours de l’été.
Mais la rentrée, dans les départements auvergnats comme à Orléans ou à Limoges n’est pas aussi dynamique qu’attendue. Pour ce qui est des prix de vente, la tendance est un peu moins nette qu’au niveau national.
Dans la plupart des villes de la région, les professionnels de l’immobilier évoquent une baisse assez sensible des niveaux de prix depuis quelques semaines. Ils relèvent d’une façon générale que les acheteurs sont de nouveau en position de force sur le marché, qu’ils prennent plus leur temps pour se décider et que leur pouvoir d’achat influe directement sur les transactions.
Un redémarrage
Ainsi toutes les données convergent. Oui, le marché de l’immobilier est dans une phase de redémarrage. Cela se traduit, en premier lieu, par une remontée du nombre des transactions. Pour rappel, nous avions terminé l’année 2024 sur un chiffre de 750.000 transactions sur l’ensemble du territoire national, en très forte chute par rapport à 2023. Un niveau qui nous ramenait à des valeurs que l’on n’avait plus vues depuis le début des années 2000.
À la fin du deuxième trimestre 2025, les ventes annuelles sont repassées au-dessus de la barre symbolique des 900.000 unités. Selon les projections, on pourrait finir l’année aux alentours des 925.000 transactions.
Les explications de ce redémarrage sont connues et tiennent en deux points principaux : la baisse relative mais tout de même bien réelle des taux de crédit immobilier et la baisse, là encore modeste mais indéniable, des prix de l’immobilier.
Une reprise déjà freinée
Pour autant, les observateurs, s’ils se réjouissent de ces signaux positifs, restent extrêmement prudents. Le secteur immobilier a même un peu de mal à cacher sa déception concernant l’ampleur de cette reprise. Le premier trimestre de l’année 2025, en effet, laissait présager un rebond plus net. En avril 2025, par exemple, les estimations de la Fnaim tablaient sur 940.000 transactions à la fin de l’année 2025. D’autres sources estimaient même que la barre du million pourrait être atteinte. Comme on l’a vu, nous en serons sans doute assez loin.
Taux d’intérêt : clap de fin sur la baisse
C’est au printemps que la situation est devenue moins favorable. À la suite de circonstances économiques et politiques imprévues, les taux d’intérêt ont stoppé leur course vers le bas. En 2024 et 2025, la BCE a opéré huit baisses consécutives de ses taux directeurs, dont la dernière au mois de juin. Les taux octroyés aux candidats à l’accession se sont stabilisés aux alentours des 3 % et ont même commencé à repartir légèrement à la hausse un peu plus tard.
Les acquéreurs qui attendaient des taux inférieurs à ce seuil pour entrer sur le marché ont dû renoncer. Les autres ont vu, mécaniquement, leur pouvoir d’achat immobilier se stabiliser ou, même, se réduire un peu. La situation est toujours bien meilleure qu’en 2023. Les acquéreurs peuvent s’offrir presque une pièce en plus mais le mouvement vers le haut est tout de même stoppé. Et les banques, peu rassurées par la situation économique et géopolitique internationale, restent très prudentes sur l’octroi des prêts et demandent toujours d’importantes garanties. Tout cela a entraîné, non pas une nouvelle chute du marché immobilier, mais un ralentissement de la reprise.
Le marché immobilier devrait repartir
Il est toujours difficile de se projeter dans l’avenir, tant les inconnues sont nombreuses. Mais il est certain que la situation budgétaire de la France, l’incertitude politique ainsi que la récente dégradation de sa note par les agences internationales pourraient avoir un impact négatif sur les taux d’intérêt et donc sur le pouvoir d’achat immobilier à moyen terme.
Pour autant, les signes d’une reprise progressive sont réunis, même si elle sera sans doute un peu freinée par le contexte incertain.
Concernant les prix, au niveau national, ils semblent avoir stoppé leur mouvement à la baisse amorcé au milieu de l’année 2023. Selon les Notaires de France, le premier trimestre 2025 enregistrait une hausse globale de 0,4 %. On est depuis, selon les secteurs, sur une phase de stabilisation ou de très légère progression.
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Sources : https://www.notaires.fr/fr/article/marche-de-limmobilier-tendances-et-evolutions-des-prix-de-limmobilier-janvier-2025#:~:text=Le%20volume%20de%20transactions%20de,annuelle%20est%20d%C3%A9sormais%20de%2012%20%25.