Trois listes sont déjà lancées, une quatrième est en préparation. Le poids d’une dette estimée jusqu’à cinq millions d’euros n’effraie pas les candidats à Saint-Pée-sur-Nivelle. Ils savent que leur rayon d’action sera limité et que la commune est surveillée par l’État.
La commune de Saint-Pée-sur-Nivelle a doublé sa population en 35 ans. Elle est passée de 3.400 habitants en 1900, à 7.300 aujourd’hui. Problème : les équipements publics, crèches, transports, salles de sport… n’ont pas suivi, et la dette s’est creusée jusqu’à atteindre de 4,5 à 5 millions d’euros aujourd’hui. La commune est aujourd’hui classée comme ayant une « situation financière instable » par les Finances publiques, révélait la semaine dernière l’hebdomadaire Mediabask.
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Cela ne freine pas les candidats. L’ancien maire Dominique Idiart (2020-2023) ne sera pas en tête de la liste « Ensemble pour Saint-Pée – Elgarrekin Senperentzat ». Il préfère tourner la page. Sa colistière Céline Piva a décidé de reprendre le flambeau. Consultante en finances publiques, elle avoue qu' »on va avoir les poings liés, c’est une réalité« .
Pour autant, pour tous les candidats, les torts sont partagés : « il y a eu un désengagement de l’État« , dénonce Céline Piva avant de pointer du doigt la gestion de l’équipe en place : « il y a eu des charges qui ont été ouvertes à tout va, des études qui ont été faites sans cohérence, vis-à-vis de projets qui ne vont pas sortir« . Et elle met en avant ses compétences de consultante pour dire qu’elle ira chercher des financements.
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Le maire sortant, Bernard Elhorga, ne souhaite pas s’exprimer pour le moment, encore moins pour parler de la dette de la commune. Élu lors d’une municipale partielle en 2023, il a pourtant déjà annoncé qu’il souhaitait repartir en mars 2026 pour faire un mandat complet. Il aura peut-être face à lui l’un de ses anciens adjoints, Jean-Bernard Dolosor, désormais dissident et opposant, qui dira en décembre s’il se présente.
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La liste Hats Berri, elle, est déjà en campagne. Entre 2020 et 2023, elle avait fait partie de la majorité municipale avec Dominique Idiart. Christophe Jauréguy sera à nouveau tête de liste, et il est convaincu que le mal de la commune, c’est de ne pas avoir su anticiper. Pour redresser les finances, « les Senpertar devront faire un effort, je pense qu’on n’aura pas trop le choix« , déplore-t-il. Mais il précise : « les dossiers d’investissement demandent beaucoup de temps de préparation, donc ce travail-là, on le mènera également« , tout en dénonçant « l’équipe d’Elhorga, quand elle fait un emprunt d’un million d’euros, alors qu’elle n’est pas allée chercher les financements. C’est une évidence qu’elle concourt également à la continuité de la dette ».
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