Vous reprendrez bien un petit cours de code de la route ? Ce lundi à Nantes, la Prévention routière organisait l’événement « Seniors, restez mobiles ». Et parmi les animations proposées, il y avait la révision du code de la route. Les participants l’avouent, ils ne connaissent plus tous les panneaux.
« Je me présente, je suis Michel, bénévole à la prévention routière. » En face, les quelques participants ont passé leur permis dans les années 1970, à une époque où les ronds-points n’existaient pas ou peu. « Est-ce que vous connaissez la différence entre un giratoire et un rond-point ? », demande l’animateur ce lundi 29 septembre 2025. Jean a la réponse : « Sur le rond-point, il y a priorité à droite, ce sont ceux qui rentrent qui sont prioritaires. » « Exactement », répond Michel. « Et le giratoire, on doit laisser la priorité sur ceux qui sont dans la boucle. »
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Maintenant, il faut savoir aborder ce rond-point. Et comme dit Meryl Magnet, la directrice de la Prévention routière en Pays de la Loire, ici, on est servi : « À Nantes, Orvault, Saint-Herblain, on a des giratoires et des ronds-points assez particuliers et, parfois, le risque, c’est de se retrouver coincé. »
« Même si on ne s’en rend pas compte, les réflexes sont diminués »
Patrick fait partie d’une association qui fait du transport solidaire, c’est elle qui lui a suggéré de participer à cette séance de révision du code de la route : « J’ai 65 ans, donc le permis est très loin ! » Le retraité est venu se mettre à jour sur les nouveaux panneaux : « Au départ, la voie partagée quand on est à plusieurs dans la voiture, je n’ai pas compris tout de suite. »
Pour Guylaine, ce sont les priorités qui posent souci : « Je suis beaucoup plus prudente qu’avant. Parce que oui, je pense que les réflexes, même si on ne s’en rend pas vraiment compte, sont quand même diminués par rapport à lorsqu’on était jeune. »
« J’ai un papa de 92 ans qui ne veut pas lâcher les clés de sa voiture »
Au printemps, une proposition de loi a été déposée pour imposer une visite médicale aux conducteurs de plus de 70 ans. Jean est venu à cet atelier de la Prévention routière « pour réviser un peu parce que mon permis est un peu ancien, il date de 1972 ! » Jean a 71 ans et il n’est pas contre cette visite médicale : « On ne se rend pas forcément compte qu’on n’est plus en état de conduire. Si on me dit d’arrêter, j’arrête. C’est un handicap après, c’est sûr, mais qu’est-ce que vous voulez ? C’est mieux que d’avoir un accident. »
Véronique, 64 ans, est d’accord avec cette idée : « Moi, j’ai un papa de 92 ans qui ne veut pas lâcher les clés de sa voiture et ça me soucie énormément, mais il n’y a rien à faire. Sans aide, je ne peux malheureusement rien. » Véronique sait bien aussi que sans voiture, quand on vit à la campagne comme son papa, c’est compliqué. Et puis, continuer à conduire quand on est âgé, c’est rester autonome, briser aussi son isolement.
Pour la Prévention routière, la visite médicale pour conduire devrait s’appliquer à tout âge
Meryl Magnet, de la Prévention routière, souhaite, elle, que cette visite médicale pour garder le permis s’applique à tout le monde : « Le surrisque, il arrive vraiment à plus de 75 ans dans l’utilisation d’une auto. Et encore, les 75 ans sont plus victimes d’accidents que responsables. »
Et pour ceux qui se sentent perdus sur un rond-point, Michel, le bénévole, a un conseil à donner : « Faites un autre tour, c’est gratuit ! »