Jeudi 27 septembre, à Saint-Pée-sur-Nivelle, le conseil municipal a été marqué par le retrait d’une délibération, à la demande des deux groupes d’opposition. Le texte portait sur la mise en place d’une grille de notation destinée à l’attribution des terres et fougeraies communales, mais devra être retravaillé. Pour le reste, c’est le débat autour des finances de la ville qui a surtout animé la fin de séance.
Remontée, l’opposition municipale a souhaité obtenir des précisions sur la situation financière de la commune, après la parution d’un article de nos confrères de Mediabask. Interrogé en marge du conseil, le maire Bernard Elhorga ne nie pas les difficultés. Il confirme « le passage d’une situation financière de fragile à inquiétante », selon un rapport officiel de la direction des finances publiques, validé par la préfecture.
À l’instar de nombreuses collectivités, l’édile pointe une dégradation progressive des finances communales, liée à la baisse des ressources et à la hausse des dépenses. « La taxe sur les résidences secondaires rapportera moins que prévu, idem pour les droits de mutation, indique-t-il. Nous avons déjà relevé le prix des entrées à Larreko, les repas de la cantine scolaire, ainsi que les loyers de la résidence Karrikarte. Il faudra peut-être aussi revoir à la hausse le loyer demandé à l’ikastola. Hormis la forêt, nous n’avons aucun foncier à céder. La réalisation de logements sociaux devrait néanmoins nous permettre de réduire l’amende SRU. »
« Nous avons déjà relevé le prix des entrées à Larreko, les repas de la cantine scolaire, ainsi que les loyers de la résidence Karrikarte. Il faudra peut-être aussi revoir à la hausse le loyer demandé à l’ikastola »
Dans ce contexte, la commune a choisi de mener à terme la réalisation de la voie douce vers Amotz, largement financée par des subventions (72 % du coût). Le projet de city stade, en revanche, est à l’arrêt. Quant aux travaux de l’église, l’incertitude demeure, même si l’urgence s’impose pour la toiture et ses fuites. L’état des finances communales et les marges de manœuvre devraient, à n’en pas douter, s’inviter au cœur de la prochaine campagne électorale.