Le directeur artistique du festival de musique classique La Folle Journée de Nantes a été mis en retrait après des accusations de management toxique ce jeudi. Un audit a été ouvert après la parution de plusieurs témoignages le mettant en cause.
René Martin, directeur artistique du festival de musique classique La Folle Journée de Nantes, a été mis en retrait, a annoncé ce jeudi le Créa, la structure organisatrice du festival. L’organisme a aussi indiqué l’ouverture d’un audit dès la semaine prochaine, après la parution de plusieurs témoignages le mettant en cause, rapportent ce vendredi ICI Loire Océan, France Inter, et France Musique.
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Selon une enquête en deux volets parue dans les médias spécialisés la Lettre du Musicien et de Médiacités, vendredi dernier, une vingtaine de salariés dénoncent une ambiance toxique au sein du Créa. Des femmes interrogées témoignent de regards insistants sur leur corps, de remarques sur leur jupe et leur décolleté. Les enquêtes révèlent aussi des dépenses personnelles réalisées avec le budget de l’association, comme un séjour luxueux dans une villa avec piscine. Des « allégations » réfutées « catégoriquement » par René Martin dans un communiqué, selon France Musique, en particulier « celles visant à mettre en cause son comportement à l’égard de ses collaborateurs« .
« Nous avons demandé au Créa de lancer cet audit et il a pris les mesures qu’il estimait nécessaires« , explique, à ICI Loire-Océan, Aymeric Seassau, président du Voyage à Nantes, structure qui gère la culture et le tourisme dans la ville, et adjoint à la culture à la mairie de Nantes. Selon lui, le retrait de René Martin, le temps que cet audit soit réalisé, est « la bonne décision« . Cet audit « débute la semaine prochaine. Pour les commentaires, il faudra attendre le résultat de l’audit« , conclut l’adjoint.
René Martin, 75 ans, s’est rendu incontournable dans le monde de la musique classique. Il est à la tête de 14 festivals en France et assure la tenue de près de 1.500 concerts tous les ans.
Johanna Rolland, la maire de Nantes a pris position ce jeudi soir dans un communiqué sur le réseau X. « Quand il est question de violences sexistes et sexuelles on ne peut transiger. On le doit aux victimes« , explique-t-elle.
