Aix-les-Bains et ses alentours sont désormais une « réserve de biosphère ». Le territoire de l’agglomération Grand Lac a reçu ce samedi ce label de la part de l’Unesco. Sans être contraignant, il incite les élus à protéger l’environnement, tout en continuant à dynamiser le territoire.
C’est une distinction qui fait la fierté des élus de l’agglomération d’Aix-les-Bains et du lac du Bourget. Ce samedi 27 septembre 2025, à Hangzhou, en Chine, le territoire de l’agglomération Grand Lac est officiellement devenu une « réserve de biosphère » reconnue par l’Unesco. Ces réserves sont des aires protégées organisées en réseaux. Il y en a 759 dans le monde, réparties dans 136 pays. Au sein de ces territoires, les décideurs s’engagent à respecter l’environnement tout en permettant le développement des activités humaines.
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« Cela fait cinq ans qui nous travaillons sur ce projet« , explique Renaud Beretti, maire d’Aix-les-Bains et président de l’agglomération Grand Lac. « Ce territoire et unique et ce cadre de vie fait notre fierté, mais il est de notre devoir et de notre responsabilité de le préserver. » Un territoire rempli de richesses environnementales, comme le lac du Bourget, ses roselières et ses zones humides, mais aussi les marais, les prairies, les forêts, les falaises où vivent près de 5.000 espèces.
Pas toujours facile de concilier la protection de cette faune et cette flore avec l’activité humaine. Il y a 80.0000 habitants sur le territoire, 9.500 entreprises, plus de 200 exploitations agricoles et beaucoup de tourisme en été.
« L’objectif de ce label, c’est de dire et d’affirmer qu’il faut un équilibre », détaille Marine Alix, responsable du programme Unesco « Homme et Biosphère » au sein de l’agglomération. « On est désigné réserve de biosphère pour une durée de 10 ans, ça dépasse les mandats politiques. L’idée, c’est qu’à chaque fois qu’on va mettre en place des projets sur le territoire, on va se demander si c’est en accord avec les valeurs du programme Homme et biosphère. »
L’agglo le promet, pour chaque projet l’ensemble des acteurs concernés seront consultés. « On va mettre autour de la table des chefs d’entreprises, des naturalistes, des habitants, des agriculteurs pour essayer de trouver des solutions et des compromis pour intégrer la vision de chacun, même si on est bien conscient que parfois, on ne sera pas d’accord« , poursuit Marine Alix.
En clair, l’instauration de cette réserve de biosphère doit servir de boussole aux politiques publiques, mais sans véritable contrainte, puisqu’elle qui n’instaure pas de réglementations environnementales supplémentaires à celles qui existent déjà. Un comité de pilotage scientifique doit être mis sur pied dans les prochains mois, avant le développement d’actions de sensibilisation pour les habitants du territoire.
