
À son tour, Pagaille veut en faire « un lieu de mixité, d’émotion collective et de culture vivante », comme disent les associés d’un festival où « représenter la diversité culturelle locale » tout en s’appuyant sur un casting d’« artistes internationaux » – et on attend du lourd. Les premiers noms ne seront révélés qu’en fin d’année, au moment où la billetterie sera ouverte, avant une autre vague d’artistes et de « surprises » début 2026.
« Renouveler le modèle »
Pagaille revendique « la fierté d’un événement né ici, pensé ici, porté par celles et ceux qui essaient d’animer la culture au quotidien ». Dans un secteur en pleine crise existentielle, entre « gros » festivals à la peine (il est toujours question de déménager Garorock de Marmande à Bordeaux) et formats standardisés proposés « clé en main », notamment dans l’electro (Initial Festival, Hypnotize, etc.), l’enjeu n’est pas mince : « contribuer à renouveler le modèle des festivals » avec un événement « plus agile, plus participatif, plus responsable ».
Le festival veut représenter la diversité culturelle locale tout en s’appuyant sur un casting d’artistes internationaux »
En attendant, le projet bordelais promet « une diversité d’esthétiques », des créations et collaborations inédites « avec des artistes et des univers qui se rencontrent rarement » – une intervention de l’Opéra National de Bordeaux est prévue, et il est aussi question d’une nuit electro à la programmation « pointue ». Le festival se présente comme un « écosystème créatif » le long des Quinconces, avec « scénographies immersives », village artistique, « food court » engagé, ateliers, conférences, et même un espace pour enfants.
Communautés
C’est un festival moderne, très « de sa génération » : écolo au sens complet du terme, de l’écoconception à l’accessibilité pour tous, en passant par la programmation « responsable » et l’alimentation « durable ». Et de figurer un « levier de dynamisme économique local », qui implique les structures culturelles locales, associations, restaurateurs, producteurs, etc. Sans cacher une ambition de se déployer dans toute la ville, à terme, en cas de succès.
Pourquoi Pagaille ? « Ce nom vient de Bordeaux aujourd’hui », explique Flavien Jara, le directeur de Côte Ouest. « Une ville cosmopolite, où cohabitent des communautés multiples, avec leur culture, leur style et leur énergie propre. Le festival est le moment où toutes ces différences se retrouvent dans un même espace-temps. Et si elles étaient rassemblées dans une seule pièce, ce serait forcément… une grande pagaille. »

