L’essentiel
- D’après le comptage des journalistes, 4.600 personnes étaient rassemblées à Orléans, 500 à Gien, 580 à Montargis. Un autre cortège était organisé à Beaugency (180 manifestants selon la CGT).
La CGT, elle, annonce 15.000 participants dans le Loiret, dont 11.000 à Orléans. - Le mouvement s’est poursuivi par des actions devant des entreprises, Hutchinson à Châlette, Amazon à Saran et à la centrale nucléaire de Dampierre.
- Le manifestation parisienne se déroule dans l’après-midi : suivez les dernières informations dans notre direct national.
Dans le Loiret
Amazon (Saran). Selon Frédéric Ghelfi, le responsable CGT d’Amazon, les NAO ressemblent à des dialogues de sourds, malgré les conditions de travail pénibles : « Les salaires ne sont pas terribles et les salariés sont fliqués. Et Amazon ne paye pas d’impôts en France. »
Quant à Mohamed, 40 ans, préparateur de commandes, également élu CGT, il regrette que son entreprise profite à ce point du labeur des salariés : « Et nous, on n’a rien. C’est dur, on ne peut vraiment pas profiter de la vie. On ne peut pas faire grand chose. Heureusement que ma femme travaille ».
Dans le Giennois. Après toute une matinée de manifestation dans les rues de Gien, à la centrale de Dampierre, le noyau dur de la CGT continue son piquet de grève, agrémentant l’instant d’un barbecue !
A Châlette. Un petit piquet de grève a été installé devant l’usine Hutchinson durant quelques minutes autour de 12h30. Une vingtaine de personnes étaient présentes, dont des salariés d’Hutchinson, mais aussi des membres du mouvement Indignons-nous. Citons aussi les présences des élus communistes Franck Demaumont et Bruno Nottin.

« Notre action, c’est pour marquer le coup », assure Ahmet Olcay, ouvrier à Hutchinson et secrétaire de la CGT Hutchinson à Châlette. « On a eu deux ruptures conventionnelles collectives en moins de 5 ans. L’une avec le départ de 100 salariés et la deuxième avec le départ de 130 salariés. Toutes nos productions sont délocalisées, alors que les actionnaires d’Hutchinson viennent de récuperer 180 millions d’euros de dividendes. Il y a des salariés avec 30-35 ans d’ancienneté, qui ont un salaire au rabais. Ils sont presque au Smic. L’objectif des actionnaires est de réduire la masse salariale. On s’entend même dire qu’il pourrait y avoir une nouvelle rupture conventionnelle en 2026-2027. »
14 heures, devant Amazon. Des membres du collectif Indignons nous 45 ont rejoint le barbecue, qui réunit désormais une soixantaine de personnes.
13 h 30, devant Amazon (Saran). Pour l’heure, une trentaine de personnes ont rallié le barbecue devant Amazon, en présence de Mathieu Galois (PCF), le maire de Saran. Selon Pascal Sudre, de la CGT, qui vient d’arriver, les manifestations de la matinée dans le Loiret auraient réuni 11.000 mécontents à Orléans, 2.500 à Montargis, 550 à Gien et 180 à Beaugency.
Ce dernier indique la tenue d’une AG extraordinaire vendredi 19, afin de faire un point sur la suite à donner pour ancrer le processus de grève dans les entreprises : « La lutte s’annonce difficile et longue. Il faudra être patient, angoissé et coordonné pour augmenter les salaires et pensions, abroger la réforme des retraites et assurer le financement des services publics. Notamment la santé »
Une action est prévue mardi 23 septembre, à 14 heures, devant l’ESPM Daumezon à Fleury.

13 h 20, à Orléans. Ils sont une petite trentaine à s’être rassemblés devant Place d’Arc à l’appel d’Indignons-nous 45, déployant une banderole en haut des escaliers qui mènent au centre commercial.
Une dizaine de policiers leur fait face préventivement, mais l’accès reste ouvert aux clients, qui jettent un oeil distrait en passant. « On n’est pas assez nombreux pour bloquer », regrette un des militants. Quelques policiers sont aussi postés devant McDonald’s, ciblé le 10 septembre, mais, là aussi, pas de fermeture.

13 heures, à Orléans. Lors de l’assemblée générale d’Indignons-nous 45, quelques prises de parole ont lieu devant 250 personnes qui sont restées. Elles sont invitées à rejoindre le piquet de grève à Amazon, mais d’autres vont se diriger vers Place d’Arc avec l’intention de bloquer, comme le 10 septembre dernier l’accès à Carrefour, « qui a des activités en Israël et est complice de l’occupation illégale des territoires ».
12 h 40, à Orléans. Une réunion intersyndicale est prévue en fin de journée pour déterminer la suite, outre les actions déjà annoncées. De leur côté, les Indignés veulent prolonger la manifestation avec une assemblée générale sur le parvis de la cathédrale.
12 h 35, à Orléans. La CGT annonce 11.000 personnes dans la rue, la police, de son côté, a compté un peu plus de 4.000 manifestants dans Orléans. Le double de la semaine dernière, selon les forces de l’ordre. A noter que la CGT annonce 15.000 manifestants dans tout le Loiret.
12 h 30, à Orléans. La tête du cortège est de retour vers la cathédrale et la CGT donne les prochains rendez-vous : outre le rassemblement prévu devant Amazon à Saran ce midi, une mobilisation est prévue le 23 septembre devant l’établissement public de santé mentale Georges-Daumézon, à Fleury-les-Aubrais, « pour soutenir les salariés qui n’en peuvent plus ». « Il y aura aussi prochainement une initiative devant le CHU d’Orléans ».
12 h 15, à Montargis. La manifestation arrive à son terme. Céline Hébert, secrétaire de l’Union locale de la CGT, à Montargis, se félicite du nombre de participants, en hausse, mais « il faut qu’on reste vigilants et mobilisés ». Elle donne maintenant rendez-vous à 12h30, pour un piquet de grève devant Hutchinson, à Chalette.
12 h 10, à Gien. Parmi les citoyens mobilisés, Quentin, prestataire à la centrale de Dampierre, venu spécialement de Châtillon-sur-Loire, et qui avait déjà manifesté la semaine passée : « J’étais un peu déçu car il y avait moins de monde la semaine dernière, mais là ça se remplit bien ! Je viens manifester parce que j’en ai marre de cette politique qui dure depuis des années. Ils n’ont pas les bonnes priorités, ils ont les priorités de l’immigration, alors qu’il faudrait s’occuper plus de l’environnement et du social. »

Midi, à Orléans. Selon le comptage de La Rep’, il y aurait 4.600 manifestants à Orléans, soit presque le double de la mobilisation du 10 septembre.
Le cortège s’écoule devant Place d’Arc, qui avait été bloquée plusieurs heures la semaine dernière. Cette fois, le centre commercial est bien accessible à l’heure de la pause déjeuner, même si des forces de l’ordre ont été mobilisées devant au plus fort de la manifestation.
11 h 40, à Montargis. Si La Rep’ dénombre environ 580 personnes dans les rues de Montargis, les syndicats en comptent, eux, près de 800 personnes, alors que les policiers annoncent 400 personnes, « à peu près comme la semaine dernière », expliquent-ils. La manifestation se poursuit « aux sons des Lecornu t’es foutu, le peuple est dans la rue ».
A Montargis où Sana a deux revendications principales : « La hausse des salaires et les prestations sociales. Il faut arrêter de les restreindre ». Accompagnée de sa fille, elle salue le mouvement plus nombreux que la semaine dernière. « La présence de l’intersyndicale a joué », estime-t-elle.
Et à Montargis où Claire a confectionné une guillotine contre le libéralisme : « Il a attaqué notre joie de vivre. Il faut redonner le pouvoir au peuple, le remettre au centre de la discussion ».

11 h 35, à Gien. Ils étaient environ 500 à se réunir, ce jeudi, vers 10 heures, sur la place Jean-Jaurès de Gien. Parmi les manifestants, de nombreux adhérents de la CGT, certains aussi de la CFTC, mais aussi, et sans doute dans une plus grande proportion que la semaine dernière, une grande mobilisation citoyenne.
C’est peu dire que l’ambiance était de mise, aux alentours de 10 h 45, quand le cortège s’est mis en branle le long du quai Lenoir. On pouvait sentir la verve du speaker, scandant à tout-va des slogans hostiles à Macron.
La plupart des revendications des manifestants portent sur le « ras-le-bol général » quant à la situation politique du pays.

11 h 30, à Montargis. Jöran et Robin manifestent à Montargis :
« On tue le service public. Je travaille dans l’Education nationale, explique Robin, et on voit les suppressions de postes de plus en plus importantes. Être là, c’est important, car, même si on est dans un gouvernement de riches fait pour les riches, les gens voient qu’il y a une vraie colère du peuple ».
11 h 15, à Montargis. Alors que le cortège emprunte un itinéraire différent de d’habitude, en passant par le rond-point du château, ce sont environ 580 personnes qui manifestent et défilent, selon le comptage de La Rep’.
11 h 10, à Orléans. Au micro, Pascal Sudre, de la CGT du Loiret, rappelle les grandes revendications, dont « l’abrogation de la réforme des retraites » de 2023 qui a porté l’âge légal à 64 ans, et « le financement des services publics ». Avec la promesse de ne pas désarmer dans les semaines à venir.

11 heures, à Montargis. Le cortège démarre avec les syndicats (CGT, Sud-Solidaires, FSU-SNUIPP, CFDT) pour ouvrir la marche…

11 heures, Montargis. Djikel, Diego et Cindy travaillent au CHAM, à l’hôpital d’Amilly. Ils sont venus exprimer leur ras-le-bol. Ils dénoncent « le manque de personnel. On se mobilise pour la santé et aussi pour son avenir. C’est précarité sur précarité. C’est très inquiétant. Les gens morflent. On est dans le désespoir. Là, on est sur la santé, mais le secteur de la protection de l’enfance est très mal aussi. »

11 heures, à Orléans. Également mobilisé à Orléans, Gilles, 53 ans, n’est pas forcément habitué à battre le pavé, se définissant comme un « socialiste modéré ».
« Mais ce qui se passe est tellement absurde, on nous ressert tous les trois mois le même gouvernement avec la tête qui change, nous ne sommes plus écoutés et on demande toujours les efforts aux mêmes. Il faut mettre une claque à ce pouvoir qui est complètement aveugle », tance celui qui n’accorde aucun crédit, ou espoir, au nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu.
10 h 50, à Orléans. Laurielle, 29 ans, est enseignante. Elle n’avait pas l’habitude de manifester, plus jeune. « Mais depuis que j’ai ma fille, qui a 5 ans, je m’inquiète pour son avenir. En tant qu’en enseignante je ressens les coupes budgétaires, cette année on a eu une fermeture de poste, par exemple. Et puis je suis là pour défendre un avenir plus respirable, avec des services publics forts. Je suis aussi en colère d’avoir voté aux législatives, l’an dernier, pour que mon vote soit piétiné et voir toujours la même chose. Le message ne passe pas », regrette-t-elle.

10 h 45, à Montargis. La manifestation n’est pas encore partie, mais il y a déjà beaucoup de monde sur la place du Patis. Dont Céline, qui travaille dans le logement social : « La classe moyenne aussi est touchée. On voudrait un budget qui tienne la route. Je viens d’avoir un enfant d’un mois et demi, un jeune manifestant, et on va avoir très peu d’aides de l’Etat », souligne-t-elle.

10 h 30, à Orléans. A l’appel des syndicats, un rassemblement est organisé devant la cathédrale d’Orléans. Le 10 septembre, 2.000 personnes avaient défilé dans la ville, à l’occasion du mouvement « Bloquons tout ».
Une étape, pour les syndicats, qui entendent passer à la vitesse supérieure face au « ras-le-bol ». Le parvis de la cathédrale et la rue Jeanne d’Arc sont déjà bien garnis à 10h30, ce jeudi. En tête de cortège, outre les organisations syndicales, une pancarte plus rudimentaire signale la présence du collectif « Indignons nous 45 ».

10 heures, à Dampierre-en-Burly. Dans la matinée, ils étaient déjà nombreux sur le piquet de grève se tenant devant la centrale de Dampierre, à l’appel de la CGT. L’ambiance était plutôt calme et bon enfant, avec des enceintes crachant de la musique ; les grévistes bloquaient deux des trois entrées de la centrale, faisant rentrer les travailleurs au compte-goutte sur la troisième.

Au-delà des revendications qu’ils portent (revalorisations salariales, retraite et baisse de la TVA sur le prix de l’électricité), les grévistes entendaient bien inscrire leurs actions dans un cadre plus global :
« Cette journée d’action est importante, parce qu’elle s’inscrit aussi au niveau national. On le voit bien, on constate un ras-le-bol, avec des politiques qui ne nous écoutent plus. Encore une fois, ils font payer aux Français des erreurs passées, des erreurs de choix qu’ils ont faites pendant des décennies. »
Orléans. Plus tôt dans la matinée, quelques élèves du lycée Pothier d’Orléans se mobilisaient devant leur établissement.
