Publié le
18 sept. 2025 à 10h10
; mis à jour le 18 sept. 2025 à 15h44
Mercredi dernier, entre 6 000 et 8 000 personnes étaient dans la rue à Montpellier derrière le mot d’ordre « Bloquons tout ». Une mobilisation qui n’a malheureusement pas échappé aux affrontements entre black blocs et forces de l’ordre dans le centre-ville une bonne partie de l’après-midi. Une situation que veut éviter la Préfecture de l’Hérault qui prévoit un important dispositif de sécurité ce jeudi 18 septembre pour laquelle l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU) a appelé à la grève générale contre la politique d’austérité du gouvernement. Tout le monde s’accordant à dire que le mobilisation sera aujourd’hui plus nombreuse.
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15h : Sept personnes placées en garde à vue
La Préfecture de l’Hérault fait un point sur la situation. « Environ 500 personnes déambulent actuellement dans le centre de Montpellier (secteurs esplanade Charles de Gaulle / Comédie / Corum) constitués en groupuscules de 30 à 50 individus. À plusieurs reprises les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour les disperser suite à des jets de projectiles » est-il indiqué en évoquant l’intervention des CRS sur la place de la Comédie pour « disperser deux groupes antagonistes se faisant face ». Il est également précisé qu’une soixantaine de manifestants liés à BDS auraient tenté en début d’après-midi d’entrer dans le magasin d’Observatoire sécurisé par les policiers. Une fois les clients présents évacués, le magasin a fermé ses portes.
Le bilan provisoire fait état de dix interpellations dans l’Hérault, dont neuf personnes à Montpellier (ports de masques et fumigènes, port d’arme blanche, dégradations et outrages). Sept personnes placées en garde à vue. Par ailleurs, une manifestante de 16 ans a été prise en charge par les sapeurs-pompiers sur l’Esplanade Charles de Gaulle pour une chute.
À titre préventif, les militaires du groupement de gendarmerie départementale ont procédé à 440 contrôles de personnes et de véhicules. À Castelnau-le-Lez, l’opération réalisée en amont de la manifestation montpelliéraine a abouti sur 2 amendes forfaitaires délictuelles (AFD) pour détention de stupéfiants ; deux AFD pour port d’arme, à l’interpellation de deux personnes en situation irrégulière, à 19 procès-verbaux électroniques « routier » dressés et une conduite sous l’emprise d’un état alcoolique a été relevée.
14h : les premières tensions éclatent
En dehors des consignes syndicales, plusieurs centaines de personnes ont poursuivi en direction de la gare. Certains s’engageant sur le boulevard de Strasbourg ont été repoussé par les forces de l’ordre qui ont fait usage de lacrymogène. La même scène se reproduisant quelques minutes plus tard sur une artère parallèle puis à proximité du Polygone sur la passerelle Du Guesclin. Vers 14h30, les forces de l’ordre étaient désormais en train d’évacuer, toujours en tirant des lacrymogènes après avoir réalisé quelques charges, les manifestants de l’esplanade Charles de Gaulle.
13h30 : des militants identitaires évacués par la police

S’il est impossible de sortir du périmètre où aboutissait la manifestation, il est visiblement possible d’y entrer. Un groupe d’hommes, habillés de noir et pour certains dissimulant leur visage, s’engage sur la place de la Comédie brandissant un drapeau français. Ces derniers sont immédiatement suivis de près par une partie de la manifestation au son de « tout le monde déteste les fachos ». Le face à face est tendu autour de la fontaine des Trois Grâces et quelque centaines de manifestants. Les CRS s’interposent entre les deux groupes d’où fusent les insultes et évacuent par la rue de Loge la vingtaine de jeunes, que l’on peut associer à des identitaires.
13h20 : certains poursuivent la manifestation

Tandis que la manifestation intersyndicale est terminée, un groupe de jeunes décide de poursuivre et rebat le pavé en scandant des slogans anti-police et anti-fasciste en direction de la gare. Le passage devant les forces de l’ordre reste tendu mais sans heurt.
13h : la place la Comédie bouclée

Alors que la manifestation est terminée, le dispositif de sécurité est loin d’être levé. La police empêche les participants à la manifestation de passer les barrages pour rentrer dans l’Écusson. Même notre journaliste sur place n’a pu accéder au périmètre que le préfet a interdit de toute manifestation. Un dispositif inouï pour une manifestation des plus classiques organisée par l’intersyndicale, certains voyant-là une forme de provocation même après les heurts du 10 septembre.
12h45 : « Ce qu’on veut c’est que Macron dégage »

L’ambiance reste festive et revendicative sur l’esplanade Charles de Gaulle en cette fin de manifestation. En retrait des discours prononcés par les syndicats à la tête, les jeunes, très présents dans le cortège, chantent en coeur « Ce qu’on veut c’est que Macron dégage ». Un message et un symbole forts de cette mobilisation du 18 septembre.
12h30 : 17,22% de grévistes dans l’Académie de Montpellier
L’Académie de Montpellier a communiqué les taux de participation au mouvement social de ce 18 septembre. À la mi-journée, il y aurait ainsi 19,09% de grévistes dans les écoles, 17,62% dans les collèges, 14,06% dans les lycées d’enseignement général et technologiques et 12,81% de lycées professionnels pour un total de 17,22% dans l’académie
12h25 : une très forte affluence

Tandis que l’esplanade est déjà noire de monde, des manifestants remontent encore la rue Maguelone. Les premières estimations des journalistes placent l’affluence de cette manifestation à plus de 12 000. Difficile d’évaluer plus précisément car le cortège était littéralement coupé en trois et très étalé… Selon les syndicats, les 20 000 personnes ont été atteintes à Montpellier, 4 000 à Béziers et 1 500 à Sète. Pour la Préfecture, la mobilisation est en-deça des prévisions en ne pointant que 10 000 personnes à Montpellier, 1 600 à Béziers et 1 200 à Sète.
12h : quatre interpellations dans l’Hérault
La Préfecture de l’Hérault fait un point à la mi-journée tandis que la manifestation arrive sur la place de la Comédie. Des instructions strictes ont été communiquées aux forces de l’ordre pour empêcher toute situation de blocage, intervenir après sommations et interpeller les fauteurs de troubles. Des contrôles sont ainsi opérés depuis ce matin en amont des manifestations pour saisir le matériel susceptible d’être apporté par les fauteurs de troubles. Le bilan provisoire fait état de quatre interpellations dans l’Hérault, dont trois personnes rue de la Loge à Montpellier qui étaient porteuses de masques et fumigènes. Ces dernier ont été placées en garde à vue. La Préfecture indique par ailleurs que les blocages dans les lycées ont pu être levés, excepté au lycée Clémenceau. La faculté des sciences de l’université de Montpellier reste elle bloquée.
11h30 : le cortège arrive au Peyrou
Des milliers de manifestants défilent à Montpellier. L’ambiance est à la fois très bonne et revendicative. Le cortège qui passe sous le Peyrou où une grande banderole appelant à « une grève générale reconductible » a été déployée. La mobilisation Bloquons Tout semble avoir répondu à l’appel des syndicats. Le cortège est assez impressionnant.
11h05 : des drapeaux français au Peyrou

La semaine dernière, des manifestants avaient tenté d’arborer un drapeau français avant que celui-ci soit arraché de leurs mains par un homme cagoulé. Pour ce 18 septembre, des personnes se sont positionnées au Peyrou avec des drapeaux français en attendant le passage de la manifestation.
11h : le cortège s’élance de la place Albert 1er

Progressivement, les manifestants affluent en groupe serrés. Plusieurs milliers de personnes sont maintenant regroupés sur la place Albert 1er. L’ampleur de la mobilisation annoncée semble finalement se confirmer alors qu’un flot incessant de manifestants descend du Peyrou pour grossir les rangs. Le maire de Montpellier Michaël Delafosse est venu saluer les syndicalistes. À 11h, le cortège s’élance.
10h30 : la place Albert 1er commence à se remplir
Sur la place Albert 1er, les manifestants commencent à se rassembler petit à petit. Même s’il y a du monde, on est encore loin de la marée humaine annoncée.
10h : Place de la Comédie désertée
Sur la place de la Comédie, le dispositif de sécurité s’est mis en place ce matin pour sécuriser l’Écusson, secteur interdit de toute manifestation. Les cafés ont pris leur disposition en pliant leur terrasse sur une place quelque peu désertée contrairement à son habituel activité. La manifestation intersyndicale doit se conclure sur l’esplanade Charles de Gaulle.
9h30 : Pas de blocage mais des cyclistes au rond-point d’Alco
La Préfecture de l’Hérault indique avoir prépositionné des forces de sécurité depuis 5h ce matin permettant ainsi d’éviter toute situation de blocage sur les ronds-points et routes du département. Le préfet rappelle qu’aucun blocage ne sera toléré sur les voies de circulation, excepté les cortèges des manifestations déclarées. Une quarantaine de cyclistes sont toutefois rassemblés, sans blocage, au rond-point d’Alco à Montpellier ce qui pourrait entraîner des ralentissements dans le secteur.
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9h : Des lycées bloqués
À Montpellier, plusieurs lycées ont été provisoirement bloqués comme Jean Monnet et Jules Guesde. Joffre et Clémenceau, ainsi que le lycée de la mer à Sète, font l’objet eux de blocages partiels. La préfecture a indiqué également qu’une tentative de blocage du lycée René Gosse à Clermont-l’Hérault a été interrompue avec le concours du groupement de gendarmerie départementale.
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8h : Interdiction de manifestation dans l’Écusson
Pour cette manifestation, une réunion s’est tenue à la Préfecture de l’Hérault avec les syndicats et le parcours a été validé par le préfet François-Xavier Lauch. Un parcours, encadré par la police nationale et les moyens de sécurités des syndicats, afin de « permettre une déambulation des manifestants en toute sécurité et limiter les contraintes sur les activités commerciales du centre-ville ». La manifestation s’élancera donc à 10h30 de la place Albert 1er pour emprunter le boulevard Henri IV, le boulevard du Jeu de Paume, la rue de la République, la place Auguste Gibert, la rue Maguelone, la place de la Comédie et arriver sur l’esplanade Charles de Gaulle. N’excluant pas « l’existence de risques de troubles à l’ordre public liés à l’organisation de rassemblements non déclarés et à la présence de personnes hostiles aux forces de l’ordre », le préfet a par ailleurs interdit ce jour les manifestations dans l’Écusson. « Aucun trouble à l’ordre public ne sera toléré.

Des instructions strictes ont été communiquées aux forces de l’ordre pour empêcher toute situation de blocage, intervenir après sommations et interpeller les fauteurs de troubles » est-il précisé. D’importants moyens seront ainsi déployés avec la présence de deux véhicules blindés Centaure pour la première fois à Montpellier, de deux compagnies républicaines de sécurité, d’un escadron de gendarmerie mobile et des moyens de reconnaissance aérien. 350 policiers et gendarmes sont ainsi mobilisés à Montpellier ainsi qu’une centaine de sapeurs-pompiers du SDIS. De plus 710 gendarmes sont prêts à être mobilisés dans le département. Le centre opérationnel départemental à la préfecture est activé depuis 7h.
7h : Blocage d’universités

Depuis 7h ce matin, le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) effectue un blocage total de la Faculté des Sciences de Montpellier et un barrage filtrant devant l’Université Paul-Valéry où la présidence a pris les devants en faisant passer les cours en distanciel. Un cortège étudiant rejoindra ensuite la manifestation intersyndicale sur la place Albert 1er.
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