Un redressement constaté en 2025
Les professionnels de l’immobilier ont pour habitude de scruter les résultats de l’année en cours dès la rentrée de septembre. En fonction de ces derniers, ils peuvent alors ajuster, modifier, reporter ou même annuler certains projets.
Des chiffres positifs
D’après les dernières projections, le secteur de l’immobilier devrait comptabiliser environ 925 000 transactions en 2025. Même si ce chiffre n’est pas à la hauteur des espérances des professionnels, il demeure malgré tout supérieur aux résultats de 2024, affichant une progression de 8,2 %. Dans le même temps, les prix de vente moyens progressent légèrement, après trois années relativement moroses. Sur l’ensemble du territoire français, ils connaissent une hausse de 0,8 % comparativement à l’an passé, poussés par les bons résultats dans les grands centres urbains.
Un moment favorable pour les propriétaires
La bonne santé actuelle du secteur immobilier ne profite pas uniquement aux vendeurs et aux acquéreurs. Les propriétaires peuvent également en tirer avantage, notamment en étudiant la possibilité de renégocier l’assurance emprunteur liée à leur crédit en cours. Grâce à la loi Lemoine, il est désormais possible de changer de contrat à tout moment et donc d’économiser potentiellement plusieurs milliers d’euros. N’hésitez donc pas à comparer votre offre actuelle avec l’assurance emprunteur MAIF, par exemple.
Des secteurs toujours en difficulté
En 2025, le marché locatif subit encore de fortes tensions. La hausse des loyers ralentit ces dernières années mais elle parvient à se maintenir au-dessus de l’inflation. Les intérêts des investisseurs sont ainsi préservés. Sachez également que les tarifs constatés sur le marché parisien sont en baisse : près d’une revente sur cinq dans la capitale se fait à perte.
Des inquiétudes pour l’avenir ?
Les perspectives pour les quinze prochains mois semblent aujourd’hui légèrement plus sombres. Selon la majorité des analystes immobiliers, plusieurs paramètres devraient venir ternir les bons résultats du secteur.
Un contexte incertain
La France connaît depuis quelques mois mois une forte période d’instabilité politique. Le président de la République ne dispose plus d’une majorité à l’Assemblée et les Premiers ministres se succèdent. Une tel climat invite les investisseurs à la prudence. Certains attendent le verdict des agences de notation de l’économie française avant de confirmer ou non leurs intentions.
Vers une hausse des taux d’intérêt
Tous les indicateurs actuels laissent entendre que les taux d’intérêts vont, au mieux, stagner jusqu’à la fin de cette année. En 2026, ils devraient connaître une légère augmentation et atteindre des valeurs comprises entre 3,25 % et 3,50 % pour des durées d’emprunt supérieures à 20 ans. Selon votre dossier (situation professionnelle stable, apport important, revenus élevés et réguliers, etc.), vous pouvez espérer des propositions plus intéressantes de la part des établissements bancaires.
Des acquéreurs attentistes
De telles données économiques invitent les acquéreurs à rester prudents. Bien que leur pouvoir d’achat se soit amélioré en 2025, ils semblent attendre une situation économique et politique plus favorable. Ils sont également déçus de constater une probable prochaine hausse des conditions de financement.
Des signaux positifs
Les experts du marché immobilier français ont aussi identifié quelques indicateurs qui laissent entrevoir des améliorations à horizon 2026.
Nombre de transactions et prix de vente
Pour 2026, 960 000 transactions immobilières sont espérées, soit une légère hausse par rapport à 2025. La progression des prix de vente se poursuivra encore, notamment dans les zones les les plus demandées (grandes villes, proche banlieue, certaines régions du sud du pays, etc.). Comparativement à 2025, elle s’accélérera même puisque les projections les plus optimistes évoquent une hausse comprise entre 2 % et 3 %.
Des conditions d’achat améliorées
En dépit de taux d’intérêts élevés, les acheteurs français profitent de conditions plus favorables depuis 2025. Pour évaluer cet indicateur, les experts utilisent une notion appelée le pouvoir d’achat immobilier. Il désigne la surface habitable, exprimée en m², qu’un futur propriétaire peut acheter. On compare ensuite le coût d’un même bien au cours des autres années afin d’évaluer les fluctuations.
Ainsi, entre 2024 et 2025, les investisseurs ont gagné 7 m² pour une même dépense. Cette surface correspond à l’équivalent d’une petite pièce supplémentaire au sein de l’habitation. En 2024, le pouvoir d’achat immobilier s’établissait en moyenne à 65 m². En 2025, ce chiffre a fortement progressé pour atteindre 72 m². Il devrait se stabiliser, voire légèrement augmenter en 2026 pour valoir 75 m² dans le meilleur des cas.
