« Bloquons tout ». Vitrine brisée et gaz lacrymogènes, la manifestation se termine mal à Bordeaux

Sep 11, 2025 | Bordeaux

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À Bordeaux, la manifestation officielle à l’appel de la CGT et FSU a rassemblé jusqu’à 6 000 personnes dans le centre-ville. Un rassemblement, « sans incident majeur » d’après la préfecture, si ce n’est « un blessé léger, suite à une rixe entre manifestants et quelques dégradations sur des façades ou du mobilier urbain« .

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Un peu avant 15 heures, les manifestants ont commencé à se disperser dans les rues de la ville. Les CRS restent, comme souvent, en place pour dissuader la venue d’éventuels black blocs.

Dans le même temps, une assemblée générale d’étudiants se tenait, sur la place de la Victoire. Selon la préfecture, il s’agissait d’une centaine de personnes « d’ultra-gauche ».  C’est alors que « quelques dizaines d’éléments radicaux ont constitué des barricades et jetés des projectiles en direction des forces de l’ordre« , poursuivent les services de l’Etat.

Vers 16 h, la place de la Victoire a été désertée de ses manifestants, suite à l'intervention de la police.
Vers 16 h, la place de la Victoire a été désertée de ses manifestants, suite à l’intervention de la police.

© MP d’Abrigeon / France 3 Aquitaine

Un peu plus tôt, cours Victor Hugo, dans une vidéo partagée par nos confrères de Sud-ouest, on pouvait voir des individus, portant un foulard sur le visage pour se dissimuler, tenter de casser du matériel et notamment une vitrine du magasin Starbucks.

La vitrine du magasin a été vandalisée ce 10 septembre en marge de la manifestation.
La vitrine du magasin a été vandalisée ce 10 septembre en marge de la manifestation.

© France 3 Aquitaine

Selon la préfecture, c’est dans ce contexte que la police a procédé à « des opérations de maintien de l’ordre » pour disperser cet attroupement et faire cesser les troubles sur le secteur Victoire – Gintrac – Brocas ».

D’après les témoignages recueillis par nos journalistes, sur la place de la Victoire, la police a encerclé les étudiants et lancé des gaz lacrymogènes.

Ulysse est militant au « Poing levé » et étudiant à Bordeaux Montaigne. « On avait décidé d’organiser une AG interfac à 15h. Malheureusement, il y avait un dispositif policier conséquent qui a été mis en place, qui a commencé à nasser une partie du parvis de la Victoire ». Il parle de « provocations » de la police qui « a jeté des gaz lacrymogènes. Ce qui a créé un mouvement de foule. Et l’AG n’a pas pu avoir lieu ».

Un autre étudiant, Enzo, qui assistait lui aussi à l’AG, confirme cette version. Il dit être choqué. « L’ambiance était sereine« , quand les policiers sont arrivés selon lui. « Plusieurs personnes venaient de prendre la parole ».

« Sans qu’il y ait eu de débordements de la part des manifestants, la police nous a encerclés de chaque côté de la place et a commencé à nous balancer des lacrymos. Pour nous disperser, je suppose. On s’est rabattus vers le milieu de la place.

Ils nous ont encerclés et balancé des lacrymos jusqu’à nous courser dans les rues derrière.

Etudiant

Selon lui, sur la place de la Victoire, « il n’y avait pas de tension à ce moment-là« .

En fin d'après-midi, aux abords de la place, les forces de l'ordre restaient mobilisées.
En fin d’après-midi, aux abords de la place, les forces de l’ordre restaient mobilisées.

© MP d’Abrigeon / France 3 Aquitaine

De son côté, la préfecture précise que les deux individus interpellés sont déjà connus pour des « faits de violence avec armes et jets de projectiles contre les fonctionnaires de police ».

Par ailleurs, si la manifestation s’est passée dans le calme, il y a eu deux autres interpellations (donc quatre en tout à Bordeaux). « L’une rue porte Dijeaux : d’un individu porteur d’un marteau et d’un tournevis, l’autre rue Sainte-Catherine pour dégradation d’une façade de commerce ».