« Bloquons tout », ce mouvement sans leader né sur les réseaux sociaux, a réussi à mettre dans la rue des dizaines de milliers de personnes : 175 000 selon le ministère de l’Intérieur, 250 000 d’après la CGT. La France n’est pas à l’arrêt, mais les manifestations organisées dans tout le pays ont donc attiré des foules significatives dans les 550 rassemblements et 262 points de blocages recensés.
Des cortèges sous tension comme à Paris, où la façade d’un immeuble était en feu tout à l’heure près de la place du Châtelet.
Un peu plus loin, les autorités ont dû fermer le forum des Halles et la station Châtelet Les Halles. Les manifestants, qui répondaient à l’appel de plusieurs syndicats, rejoignent actuellement la place de la République dans une ambiance nettement plus apaisée.
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À Rennes aussi, il y a eu des tensions. Un autobus a même été incendié sur la rocade de la ville. Un axe routier stratégique bloqué pendant près de trois heures ce matin par plusieurs centaines de manifestants.
En fin d’après-midi, 473 personnes avaient été interpellées, précisent les autorités, dont 203 à Paris. Des interpellations qui ont débouché sur 339 gardes à vues, dont 106 dans la capitale.
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait mobilisé 80 000 policiers et gendarmes aujourd’hui pour empêcher les blocages, une mobilisation qui a en partie porté ses fruits.
Et c’est au beau milieu de ce mouvement social à l’avenir incertain qu’a eu lieu à la mi-journée la passation de pouvoirs entre François Bayrou et Sébastien Lecornu. Nommé hier soir par Emmanuel Macron, à la veille donc de l’opération « Bloquons tout », le nouveau Premier ministre a promis « des ruptures ». Proche du président, venu de la droite LR, Sébastien Lecornu a fait court et direct tout à l’heure à Matignon, un discours d’à peine 2 minutes 30.
Sébastien Lecornu qui a entamé des consultations politiques pour trouver une issue à la crise. Un véritable changement de méthode car ce n’est qu’après avoir reçu les chefs de parti que le Premier ministre formera son gouvernement. Avec évidemment le risque de connaître le même sort que ses prédécesseurs Michel Barnier et François Bayrou, être renversé par l’Assemblée.
À gauche, le Parti socialiste n’en est pas là, il attend du nouveau gouvernement qu’il fasse des concessions en matière de justice sociale, alors que la France insoumise compte déposer une motion de censure spontanée dès la reprise de la session parlementaire début octobre.
Du côté du Rassemblement national, on veut bien « laisser sa chance au produit Lecornu » en excluant une censure immédiate du Premier ministre, mais on attend une « rupture » avec la politique menée jusque là par les différents gouvernements d’Emmanuel Macron.
Depuis le Parlement européen à Strasbourg, le président du RN Jordan Bardella a rappelé la position de son parti, la dissolution de l’Assemblée est inévitable pour sortir de la crise politique.
Les Occidentaux en sont convaincus, la Russie a voulu tester l’OTAN en envoyant des drones en Pologne la nuit dernière. Une vingtaine d’engins au total, dont certains ont provoqué des dégâts matériels dans un village près de la frontière ukrainienne. Les avions de l’OTAN sont entrés en action toute la nuit pour écarter le danger, trois drones ont été abattus.
Selon le quartier général de l’Alliance atlantique, c’est la première fois que son aviation a dû affronter une menace potentielle dans l’espace aérien allié.
Pour la Pologne, aucun doute, il s’agit d’une provocation à grande échelle du Kremlin. Faux, répond la Russie, qui conteste toute responsabilité, sans pour autant nier formellement qu’il s’agisse de drones russes.
La nouvelle flotille pour Gaza, appelée « Global Sumud Flotilla », a-t-elle été visée par plusieurs attaques de drone ? Une chose est sûre, deux de ses navires ont pris feu cette semaine au large de Tunis, lors d’une escale. Des incendies causés par un mégot de cigarette, selon les autorités tunisiennes. Mais les membres de la flottille affirment eux que le feu est parti d’un engin largué par un drone..
L’équipage est sain est sauf mais il s’interroge, car ces évènements surviennent au moment où les navires doivent repartir en direction de Gaza pour apporter de l’aide humanitaire et « briser le blocus israélien » .
C’est un changement majeur que pointe l’Unicef dans son dernier rapport sur la nutrition dans le monde.
Pour la première fois depuis la création de l’agence onusienne pour l’enfance en 1946, l’obésité s’impose comme la forme dominante de malnutrition chez les enfants et les adolescents de 5 à 19 ans, devant l’insuffisance pondérale, autrement dit la maigreur extrême.
Le rapport s’appuie sur les données issues de 190 pays.