Grève du 10 septembre. Confrontations avec les forces de l’ordre, manifestations… les images du mouvement « Bloquons tout » en Aquitaine

Plusieurs actions étaient envisagées dans notre région par le mouvement « Bloquons tout », après des assemblées générales ou sur les réseaux sociaux. Pour autant, sur le terrain, la mobilisation se révèle moins importante que prévue en Aquitaine.

À Bordeaux, plus de 6 000 personnes se sont rassemblées dès 12 heures place des Quinconces pour suivre le cortège.

La manifestation et les alentours du tracé sont suivis de près par un important dispositif de sécurité. Les forces de l’ordre contrôlent les sacs des passants qui se dirigent vers le cours de l’Intendance.

Vers 15 heures, alors que le cortège s’était élancé, les manifestants continuaient de se rassembler place des Quinconces à Bordeaux. Le trafic du tramway est perturbé.

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Les manifestants ont déambulé dans le centre-ville, en commençant par les allées de Tourny. La mobilisation devrait se terminer près du cimetière de la Chartreuse pour « enterrer symboliquement le capitalisme ».

Sur le parcours, des magasins, enseignes de marque ou banques, ont préféré se prémunir contre d’éventuels actes de vandalisme. Sur les allées Tourny, les banques ont barricadé leurs vitres et mis leur distributeur hors service.

Dans la matinée, deux interpellations ont eu lieu en marge de la manifestation : une place Pey-Berland, suite à un refus de contrôle, l’autre, suite au port d’une arme blanche, place des Quinconces.

Cette dernière altercation se serait produite entre manifestants au sujet d’un drapeau bleu blanc rouge exhibé. Pris à partie et molesté, un manifestant a sorti un couteau, sans faire de blessés. Il a été interpellé et placé en garde à vue.

Dans les Pyrénées Atlantiques, six cents policiers et gendarmes ont été mobilisés pour cette journée du 10 septembre, selon la préfecture.

À Bayonne, la manifestation a débuté à 14 heures. Selon la préfecture, elle a rassemblé près de 1500 personnes.

Avant cela, très tôt ce 10 septembre, de multiples blocages ou tentatives avaient été organisés autour de ronds-points ou de pont au cours de la matinée.

Un face-à-face musclé a eu lieu entre les manifestants et la police, dès 6 heures du matin. Une centaine de personnes tentaient de bloquer un rond-point stratégique au sud de Bayonne près d’une entrée d’autoroute. Les forces de l’ordre les ont repoussées fermement.

Pour un manifestant, réussir à bloquer n’est pas le principal de leur démarche. « L’important, c’est qu’on soit là, qu’on soit vus et qu’on essaie de garder au maximum la non-violence pour montrer qu’on n’est pas là pour tout casser ».

Des tensions ont également eu lieu à Bayonne sur le pont Saint-Esprit où un homme a été interpellé. Une opération escargot était en cours sur le pont Grenet à la mi-journée.

Une assemblée générale avait été annoncée pour ce 10 septembre, à 18 h à la bourse du travail à Bayonne.

À Pau, la manifestation officielle a rassemblé dès 14 h, place de Verdun près de 1 900 personnes selon la préfecture. Ils ont suivi le cortège à travers les rues de la ville.

Quelques heures plus tôt, certains d’entre eux s’étaient levés tôt pour tenter de bloquer la circulation. Mais les forces de l’ordre les ont pris de vitesse.

Dans les Landes, ils étaient près de 500 personnes dans la manifestation de Mont-de Marsan, réunies à la mi-journée.

En début d’après-midi, une tentative d’opération escargot est organisée, au rond-point du SDIS de Mont-de-Marsan rapidement interrompue par les forces de l’ordre.

En Dordogne, selon la CGT, ils étaient près de 1300 dans le défilé de Périgueux. Les manifestants s’étaient rassemblés près de la cité administrative.

Ils étaient près de 200 à Sarlat où notamment des élèves du Lycée Jospéhine Baker se sont mobilisés devant leur établissement. Ils affichent leurs revendications sur des pancartes. Parmi elles : « Nous existons, nous avons une voix et nous méritons de la faire entendre. »