Pourquoi l’US Saintes handball se fait sabrer trois joueurs

Il faut mettre Salif Traoré dans du coton. Dimanche 7 septembre, le gardien de l’US Saintes handball a été d’une efficacité d’autant plus remarquable (15 arrêts) qu’il a joué l’intégralité du premier match de championnat face au SCO d’Angers. Et la victoire (31-27) est d’autant plus méritée que les Fox n’avaient le droit d’aligner que 11 joueurs, au lieu de 14. Aristide Ewe, Noah Lenclume et Erwan Modeste n’étaient pas qualifiés par la Ligue.

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Le président, Franklin Langdorf, a pris la parole à la fin du match, jouant la transparence devant le public. Pour valider sa place en deuxième division, gagnée sur le terrain, l’US Saintes devait atteindre un budget minimal d’1,1 million. Avant la reprise, la Ligue a demandé des justificatifs. Le compte n’y étant pas, l’instance nationale a suspendu la qualification de trois contrats, ceux de la fin de la liste. Tant pis si c’est tombé sur un gardien, obligeant le rescapé à jouer toute la partie…

Franklin Langdorf s’est expliqué plus en détail devant les partenaires, après le match. « On s’est décarcassé tout l’été pour obtenir le budget. C’est comme le Téléthon. On a eu des promesses de don, on a eu des difficultés à pouvoir les confirmer », image-t-il, exhortant les financeurs à entériner leur engagement rapidement. Voire à en rajouter une lichette.

« On s’est décarcassé tout l’été pour obtenir le budget. C’est comme le Téléthon. On a eu des promesses de don, on a eu des difficultés à pouvoir les confirmer »

Le président confie qu’il peut comprendre la frilosité de la Ligue. « Il y a eu beaucoup d’accidents financiers dans le handball professionnel. La commission fait son travail. » Il se dit « optimiste » pour sortir de cette situation rocambolesque. Le seuil d’1,1 million ne serait pas hors d’atteinte.

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Le club a déjà réalisé une sacrée performance en parvenant à cocher les conditions de la montée en Proligue, l’année de son 60^e anniversaire. La Ville de Saintes a apporté son écot, l’Agglomération aussi via son agence d’attractivité (50 000 euros). Les partenaires sont au rendez-vous. Il ne faudrait pas que cette ornière administrative perdure. « Les joueurs sont rincés, là… », souffle Franklin Langdorf.